Durant quelques annĂ©es, j’ai tenu un blog sur le soutien scolaire et le mĂ©tier de prof indĂ©pendant. Vous trouverez ci-aprĂšs une copie d’un article.
Devenir prof indépendant (I) : étude et analyse de la demande et du marché du soutien scolaire et des cours particuliers
Date de parution : 7 juin 2009
Vraisemblablement suite au (relatifâŠ) succĂšs de ce blog, je suis souvent contactĂ© par des personnes qui me demandent des conseils pour devenir prof indĂ©pendant.
Jâai par consĂ©quent dĂ©cidĂ© dâĂ©crire une sĂ©rie de billets qui seront consacrĂ©s Ă cette activitĂ© professionnelle : le marchĂ© des cours particuliers et du soutien scolaire, quel statut choisir, comment se faire connaĂźtre pour trouver des Ă©lĂšves,âŠ
Ce billet, premier de cette sĂ©rie, va tenter dâapporter quelques donnĂ©es factuelles et Ă©lĂ©ments chiffrĂ©s relatifs au marchĂ© du soutien scolaire : quelle demande, et quel marchĂ© en terme de chiffre dâaffaires global.
Les attentes des parents
La réussite scolaire, premiÚre préoccupation des parents
Câest en tout cas ce que montre une enquĂȘte TNS-Sofres de 2004 : 53% des parents dâenfants de 10 Ă 16 ans citent la rĂ©ussite scolaire comme premiĂšre de leur prĂ©occupation.
La situation a-t-elle évolué depuis 2004 ?
ChĂŽmage de masse, prĂ©caritĂ© grandissante, crise Ă©cologique, âdiplĂŽmiteâ voire âsur-diplĂŽmiteâ,âŠ, et plus gĂ©nĂ©ralement un sentiment diffus de perte de confiance dans lâavenir restent au cĆur des prĂ©occupations.
Face Ă ce constat, force est de constater que pour beaucoup de parents, la rĂ©ussite scolaire et sa consĂ©quence premiĂšre, Ă savoir un âbonâ diplĂŽme, semble la meilleure solution pour assurer Ă leurs enfants un avenir sinon radieux du moins pas trop sombre.
Le soutien scolaire, solution pour dĂ©jĂ prĂšs dâun parent sur deux ?
Que ce soit la suite de lâenquĂȘte TNS-Sofres, ou un sondage CSA/La Croix/UNAPEL de 2005, plus de 40% des personnes interrogĂ©es dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ fait appel Ă du soutien privĂ©.
Et ces mĂȘmes enquĂȘtes montrent que 75% des personnes interrogĂ©es sont prĂȘtes Ă y recourir si leur enfant rencontre des difficultĂ©s scolaires.
On notera quâune enquĂȘte IFOP-Acadomia fait quant Ă elle Ă©tat de 15% de parents ayant dĂ©jĂ eu recours au soutien scolaire.
Le secteur Ă©conomique du soutien scolaire manque de donnĂ©es fiables; ainsi, on Ă©value entre 850.000 et deux millions le nombre dâĂ©lĂšves concernĂ©s.
Le soutien scolaire, en quelles classes, dans quelles matiĂšres, pour quel objectif ?
Le rapport du sociologue Dominique Glasman âLe travail des Ă©lĂšves pour lâĂ©cole en dehors de lâĂ©coleâ Ă©tabli en 2004, lâavis du Haut conseil de lâĂ©valuation de lâĂ©cole Ă propos de ce rapport, ainsi que la Lettre de lâInstitut National de Recherche PĂ©dagogique âLe soutien scolaire entre Ă©ducation populaire et industrie de serviceâ Ă©tablissent que la demande de cours particuliers est dâautant plus importante que lâon se rapproche des niveaux oĂč se dĂ©cident les examens et les grandes orientations.
CombinĂ©s avec lâenquĂȘte IFOP-Acadomia, on peut estimer que le soutien scolaire concerne dâabord les lycĂ©ens (50%), puis les collĂ©giens (40%) et enfin le primaire (10%).
En ce qui concerne les disciplines pour lesquelles les élÚves prennent des cours, les maths se taillent la part du lion (la moitié des cours), puis les sciences physiques et les langues vivantes.
Le français reste néanmoins important au collÚge.
Quant aux attentes des parents, lâamĂ©lioration des notes, la prĂ©paration aux examens (bac) et la recherche de lâexcellence tiennent le haut du pavĂ©.
Lâaide aux devoirs
Il existe une demande forte des parents, peu ou pas soulignĂ©e dans les enquĂȘtes, en terme dâaide aux devoirs, câest dâailleurs dans ce sens quâil convient Ă mon avis dâanalyser les chiffres relatifs au soutien scolaire Ă lâĂ©cole primaire.
Lâobjectif est moins dâenseigner Ă domicile une matiĂšre prĂ©cise que dâaider lâenfant (en primaire ou jeune collĂ©gien) Ă faire ses devoirs, voire dâaller le chercher Ă la sortie de la classe.
En rĂ©sumĂ© : une demande forte en maths et en langues Ă©trangĂšres dans lâobjectif du bac.
En synthĂ©tisant les donnĂ©es disponibles, la demande la plus forte se situe au lycĂ©e (bac et dossiers dâadmission dans les filiĂšres post-bac obligent), et ce pour les matiĂšres rĂ©putĂ©es les plus sĂ©lectives, Ă savoir les maths, les sciences physiques et les langues Ă©trangĂšres.
Le marché du soutien scolaire
Un marchĂ© annuel de 2,5 milliards dâeuros dont 80% dâĂ©conomie souterraine.
On trouve ce chiffre dans le rapport 2007 du groupe Xerfi consacrĂ© au marchĂ© du soutien scolaire; dâautres Ă©tudes font Ă©tat dâun marchĂ© qui ne serait âqueâ de un milliard dâeuros.
Si il semble que lâon Ă©prouve des difficultĂ©s Ă estimer le montant annuel global de ce marchĂ©, toutes les Ă©tudes et tous les rapports, quâils soient consacrĂ©s au soutien scolaire ou plus gĂ©nĂ©ralement aux services Ă la personne, sâaccordent pour estimer Ă 80% la part dâĂ©conomie dite âsouterraineâ – en clair, le paiement en espĂšces non dĂ©clarĂ© des prestations.
Qui bĂ©nĂ©ficie des 20% dĂ©clarĂ©s ? Rapports et Ă©tudes se focalisent sur les organismes de soutien scolaire, ignorant les âindĂ©pendantsâ (salariĂ©s en CESU, autoentrepreneurs, gĂ©rants de sociĂ©tĂ©s unipersonelles, professions libĂ©rales,âŠ), qui, il est vrai, sont assez peu nombreux Ă exercer la profession de âProf particulier indĂ©pendantâ.
Certains articles de presse qui reprennent ces Ă©tudes sans connaissance particuliĂšre du marchĂ©, certains dossiers de presse dâorganismes de soutien scolaire, font dâailleurs de douteux amalgames entre âpayĂ© au noirâ et âparticulierâ.
Les SAP (Services Ă la Personne) dopĂ©s par lâĂtat
La loi du 26 juillet 2005 relative au dĂ©veloppement des services Ă la personne comportait plusieurs dispositions qui ont donnĂ© un considĂ©rable coup de fouet Ă ce secteur Ă©conomique : crĂ©ation du CESU (extension du systĂšme âchĂšque emploi serviceâ), et dispositions fiscales intĂ©ressantes (taux rĂ©duit de TVA Ă 5,5 % et rĂ©duction dâimpĂŽt Ă©gale Ă 50 % des dĂ©penses engagĂ©es pour lâemploi dâun salariĂ© Ă domicile).
On pourra consulter Ă propos des SAP deux imposantes et extrĂȘmement intĂ©ressantes Ă©tudes sur les services Ă la personne : un rapport de 2005 du Conseil de lâemploi, des revenus et de la cohĂ©sion sociale et un rapport de 2007 du Conseil Ăconomique et Social.
Les multiples donnĂ©es que lâon peut trouver sur le site de lâAgence Nationale des Services Ă la Personne conduisent Ă une estimation dâun chiffre dâaffaires 2008 de 16 milliards dâeuros rĂ©alisĂ© par 15.000 structures agréées.
Il ne faut pas se leurrer Ă propos de cet âagrĂ©ment par lâĂtatâ : lâagrĂ©ment simple qui concerne entre autres les entreprises de soutien scolaire est dĂ©livrĂ© a minima, a priori, purement dĂ©claratif, et ne peut renseigner en rien sur la qualitĂ© du service rendu – voir mon billet relatif au Soutien scolaire agréé par lâĂtat.
Un marché en croissance réguliÚre
Les Ă©tudes sâaccordent sur un chiffre de croissance annuelle globale du marchĂ© de lâordre de quelques pour cent par an, de 2 Ă 5, selon les sources; les organismes de soutien scolaire connaissant eux une croissance Ă deux chiffres.
On peut expliquer aisĂ©ment ce phĂ©nomĂšne par lâaugmentation des prestations dĂ©clarĂ©es au dĂ©triment des cours payĂ©s âau noirâ.
Documents
EnquĂȘte IFOP-Acadomia
Rapport Xerfi de 2007
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Commentaires
Fabien a écrit le 8 juin, 2009 à 9:33
Bonjour,
Je suis un ancien cadre du privĂ© (Ă©tudes Ă sciences-po et Ă lâehess) et jâenvisage de me rĂ©orienter vers le mĂ©tier dâenseignant indĂ©pendant. LibertĂ© oblige⊠et surtout parce que le niveau de stress et nettement moins Ă©levĂ© que dans mon ancienne branche.
Je souhaite enseigner le français, lâanglais (Ă©tant parfaitement bilingue) et la philo. Le marchĂ© permet-il de vivre normalement en enseignant ces matiĂšres, sachant que je vis dĂ©sormais en province dans une grande ville (Nice).
Si vous ĂȘtes prof dans ces disciplines, merci de mâapporter vos tĂ©moignages.
Merci Ă Didier Kropp pour son blog qui me donne dĂ©jĂ beaucoup dâinformations et pour tous ses conseils.
Fabien.
Gabrielle a écrit le 8 juin, 2009 à 10:38
Bonjour M. Kropp,
Je suis co-responsable du hub âcours Ă domicile-soutien scolaireâ sur viadeo oĂč je nâai pas manquĂ© de faire la promotion de votre blog. Votre article est trĂšs intĂ©ressant, je lâai mis en lien dans la rubrique âInformationsâ du hub.
Merci de donner des pistes sur ce métier peu représenté en tant que vrai choix professionnel.
Didier Kropp a écrit le 8 juin, 2009 à 21:46
@ Gabrielle
Merci pour le lien sur Viadeo. Je vais essayer de mâintĂ©resser un peu plus Ă ce rĂ©seau socialâŠ
@ Fabien
Vous pouvez trĂšs certainement Ă©largir votre offre en y incluant de la âmĂ©thodologieâ, pour les lycĂ©ens en section ES par exemple.
En effet, beaucoup dâĂ©lĂšves rencontrent des difficultĂ©s en Ă©conomie (et Ă©galement en histoire-gĂ©o).
En éco, on leur demande par exemple de faire une dissertation : élaborer une problématique, argumenter, et surtout rédiger en construisant un plan adapté et cohérent, tout ceci leur posant de gros problÚmes.
Vu votre formation en sciences sociales, vous ĂȘtes Ă mon avis trĂšs bien placĂ© pour apporter un soutien Ă ces Ă©lĂšves. La demande existeâŠ
Fabien a écrit le 8 juin, 2009 à 23:01
En effet.
Je sais pour avoir donnĂ© quelques cours dâhistoire-gĂ©o Ă une Ă©lĂšve de terminale ES que la mĂ©thodologie pose de gros problĂšmes.
Bien souvent, cela reprĂ©sente plus de difficultĂ©s que la discipline elle-mĂȘme (tout comme lâorthographe dâailleurs !). Câest aussi le cas en philosophie.
Je pense mettre bientĂŽt en ligne un site internet pour proposer mes services et mieux me faire connaĂźtre. Il est possible dây ajouter un cours de mĂ©thodologie recouvrant lâensemble de ces disciplines (histoire-gĂ©o, Ă©conomie, philosophie et français).
Il faut dire que les mĂ©thodes des principaux exercices du bac (dissertation, commentaire de texte, inventionâŠ) ne sont quasiment jamais abordĂ©es en cours, ou trĂšs peu. DâoĂč une grande dĂ©tresse des Ă©lĂšves face aux sujets.
francoise a écrit le 15 juin, 2009 à 9:00
Merci pour ces informations, qui recoupent mon intuition. Je me reconvertis actuellement dans cette branche aprĂšs un parcours dans la presse et les besoins sont Ă©normes. Au-delĂ des matiĂšres enseignĂ©es, on doit aussi rassurer ados et parents⊠dâoĂč un volet âĂ©couteâ important.
Eloïse a écrit le 25 juin, 2009 à 9:58
Merci beaucoup pour ce billet qui répond exactement à certaines de mes interrogations. Je vais continuer à parcourir votre blog, pour en apprendre un peu plus.
Didier Kropp a écrit le 26 juin, 2009 à 6:26
Merci de vos commentaires et de votre intĂ©rĂȘt pour ce blog đ
Véronique a écrit le 27 juin, 2009 à 0:52
@ Didier Kropp
Je voudrais tout dâabord saluer votre initiative dâavoir créé ce blog. Excellent ! vraiment ! đ
Jâai lu avec attention vos articles et billets, Ă tel point que je viens de mâinscrire pour avoir un suivi des contenus et que me voici Ă participer aux commentaires.
Un grand merci Ă vous pour vos conseils !
@Fabien
Egalement ancienne cadre du privĂ© (Marketing / Communication / Relations Presse dans le secteur âHigh Techâ – en entreprise et en agence), je souhaite vous apporter mon tĂ©moignage sur ma rĂ©cente expĂ©rience de âprofesseurâ de soutien scolaire Ă domicile.
Le marchĂ© de lâemploi Ă©tant plus que dĂ©favorable pour un âprofilâ comme le mien, jâai dĂ©cidĂ© fin 2008 de rebondir sur ma formation initiale en langues Ă©trangĂšres (licences dâAnglais et dâEspagnol) et sur mon acquis professionnel en Marketing & Communication et en Français pour enseigner ces matiĂšres qui ont fait mon quotidien Ă lâĂ©crit et Ă lâoral pendant 25 ans.
Comment ? dâabord par la voie dite classique, en postulant Ă des organismes plus ou moins connus sur ce vaste marchĂ© ⊠Pour ne pas les citer : Legendre et Profadom (mĂȘme sociĂ©tĂ©), ComplĂ©tude et Keepschool.
Jâai donc enseignĂ© cette annĂ©e Ă des Ă©lĂšves de CollĂšge, LycĂ©e et Bac+1, quâils soient dans une filiĂšre gĂ©nĂ©rale ou plus spĂ©cialisĂ©e (exemple : pour des Terminales STG-STI : le marketing = la mercatique).
Inutile de dire quâau-delĂ dâexpliquer la matiĂšre elle-mĂȘme, il est nĂ©cessaire voire indispensable, comme vous lâavez dĂ©jĂ expĂ©rimentĂ©, dâapporter aux Ă©lĂšves des mĂ©thodes de travail, de faire des exercices dâapplication bien concrets (souvent nĂ©gligĂ©s) et de leur inculquer une organisation disciplinĂ©e pour quâils croient en leur potentiel de rĂ©ussite.
Sur la question du coĂ»t pour les familles, beaucoup estiment plus que prohibitifs les frais dâinscription et de cours malgrĂ© la dĂ©duction fiscale de 50% (exemple : lâheure de cours payĂ©e 38 Ă 40 Euros Ă lâorganisme, qui rĂ©trocĂšde âgĂ©nĂ©reusementâ 17 ⏠pour le prof ! đ ). En moyenne donc, plus de 50 % de marge pour ces organismes. Sympa le ratio !! On ne fait pas de pub radio ou TV sans budget !!!âŠ.
A la demande dâun nombre croissant de parents, je suis donc passĂ©e peu Ă peu Ă une rĂ©munĂ©ration par les chĂšques emploi service. (voir les explications trĂšs claires de Didier).
Je dois avouer que la formule âchĂšquesâ est beaucoup plus souple et efficace que la formule âticketsâ (comme les tickets Resto quâon a connus en entreprise).
Pour les premiers, crĂ©dit direct sur votre compte bancaire en 48 h, alors que pour les seconds, il faut parfois attendre 15 voire 20 jours, dĂ©dale administratif oblige âŠ
Bref, câest une activitĂ© passionnante que je vais activement poursuivre car elle allie contacts humains et libertĂ© dâorganisation de son temps. Seul bĂ©mol, on en vit (trĂšs) modestement via les organismes âŠ
Seule solution, proposer une offre de services professionnelle (comme salariĂ© CESU ou en indĂ©pendant) qui rĂ©ponde aux besoins Ă©normes qui sâexpriment aujourdâhui.
Câest ce Ă quoi je vais mâatteler dĂšs maintenant ! đ
Bien Ă vous,
Fabien a écrit le 27 juin, 2009 à 9:49
@ Véronique,
Je suis bien dâaccord avec vous : travailler pour des organismes nâest pas la solution, mĂȘme pour des Ă©tudiants. Câest pourquoi je vais me lancer en indĂ©pendant salariĂ© CESU moi aussi. Les besoins sont Ă©normes, en effet, et lâoffre bien modeste.
Reste Ă savoir communiquer pour trouver des clients/Ă©lĂšves. Mais avec les outils Ă disposition : sites spĂ©cialisĂ©s, presse, petites annonces, voire crĂ©ation de son propre siteâŠ, cela ne me semble pas impossible. Je crois que ce sera le sujet du prochain article de Didier dâailleurs.
Merci pour votre témoignage qui me conforte dans cette voie.
Fabien,
P.S: dĂ©cidĂ©ment, bien sympathique ce blogâŠ
Didier Kropp a écrit le 27 juin, 2009 à 10:33
@ Tous
Fabien a Ă©crit : Je crois que ce sera le sujet du prochain article de Didier dâailleurs.
Le tout prochain, non đ mais les prochains billets de la sĂ©rie âDevenir prof indĂ©pendantâ, oui đ
Fabien a écrit le 27 juin, 2009 à 10:58
Ah pardon. Je crois que je prends mes dĂ©sirs pour des rĂ©alitĂ©s đ
lelievre a écrit le 11 juillet, 2009 à 15:42
bonjour
auto entrepreneur en parallĂšle dâun mi-temps, je me suis vue le fameux agrĂ©ment refusĂ© pour la simple raison que la formation peut inclure plusieurs personnes! je dois donc modifier mon APE (dĂ©finition de mon emploi).alors que jâai dĂ©jĂ siret et sirenâŠ
Une dame qui me demande info sur info par mail, courrier et tĂ©lĂ©phone ne mâa toujours pas donnĂ© lâagrĂ©ment. alors pas si facile⊠jâai Ă©tĂ© trop franche aussi de dire que je âpourraisâ travailler en entreprise, elle mâa cataloguĂ©e âcoachâ â !!!!
je commence mon activitĂ© soit avec des CESU (merci lâĂ©tat et ses chĂ©quiers de 200 euros, jâattends que les parents les utilisent đ ) soit auto entrepreneur selon le mode paiement en attendant lâagrĂ©mentâŠ(immense dossier Ă remplir avec CA Ă deviner avant mĂȘme dâavoir commencĂ© et elle ne comprend pas que je nâai pas travaillĂ©: accord auto-entrepreneur le 29 mai 2009, un peu tard pour les conseils de classes et les cours particuliers de derniĂšre minute!): les profs on ne travaillent pas elle devrait savoir
Seul hic, les parents ont du mal Ă âlĂącherâ plus dâargent avec les cotisations des CESU mĂȘme si cela leur reviendra moins cher plus tard, et encore il faut ĂȘtre imposable. VoilĂ le genre de rĂ©ponse que jâai.
Mais je mâaccroche pour la rentrĂ©e et espĂšre avoir lâagrĂ©ment ( 2 mois de dĂ©lai et lĂ je nâai pas tous les papiers pour ma copine) uniquement pour les 50% dâimpĂŽts! bon courage đ
fabrice a écrit le 12 juillet, 2009 à 13:19
@ lelievre: Dommage que vous ayez dĂ©clarĂ© votre AE avant dâobtenir lâagrĂ©ment; et pourquoi avoir dit que vous pourriez travailler en (avec lâ) entreprise: la notion dâexclusivitĂ© – soutien Ă domicile ou formation en entreprise si jâai bien compris – interdit cette double activitĂ©. Mais je nâai pas approfondi, il paraĂźt quâil existe des exceptions. Bonne continuation.
lelievre a écrit le 12 juillet, 2009 à 15:47
bonjour
Je suis en AE dĂ©clarĂ©e âformateurâ donc pas le droit aux cours particuliers donc pas dâagrĂ©ment. Mes cours particuliers sont faits avec CESU en dehors de lâAE.
Jâai dĂ©clarĂ© âformationâ ce qui sous-entend âavecâ entreprise lors de mon inscription en tant quâauto- entrepreneur, voilĂ le soucis. Jâai refait une demande pour seulement changer le titre. LâagrĂ©ment mâest refusĂ© car je risque de travailler en entrepise et non plus exclusivement Ă domicile (je voulais cumuler les 2). La seule diffĂ©rence si je nâai pas lâagrĂ©ment est que les particuliers ne bĂ©nĂ©ficieront pas de 50% de âcrĂ©dit dâimpĂŽtsâ (diffĂ©rent de dĂ©duction fiscale Ă laquelle ils ont aussi droit).
On peut ĂȘtre AE et travailler chez les particuliers ET avec entreprises sans agrĂ©ment mais avec il faut un SIRET qui mâa Ă©tĂ© accordĂ© sans problĂšme en dĂ©clarant âcours et formationâ. Seul lâagrĂ©ment pose soucis, ĂȘtre AE est bien plus simple Ă justifier et dĂ©clarer et on est libre de travailler oĂč lâon veut, ce qui est demanĂ© lors de lâinscription (local ou non?); câest comme les assistances informatiques: elles ont lieu chez les gens ou au travail de ceux-ci!
JâespĂšre ĂȘtre plus claire:P
Je devrais jongler avec mon AE si je travaille avec les entreprises et lâagrĂ©ment (CESU ou autres) chez les particuliers, Ă moi de tenir mes comptes pour mes dĂ©clarations.
Mélanie a écrit le 23 mars, 2014 à 14:50
Bonjour, je me suis mise à mon compte (CESU au départ puis entreprise individuelle) depuis maintenant 5 ans et franchement je ne le regrette pas un instant.
Vu les demandes croissantes, je constate que le marchĂ© a explosĂ© depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, aidĂ© bien entendu par Internet (comme en tĂ©moigne cet article de 2007 sur lâĂ©volution du marchĂ© : ooyakwa.net mais Ă©galement par le nombre fleurissant des organisme de cours de soutien qui faut bien le dire sont trĂšs Ă©clectiques.
En tout Ă©tat de cause, merci M. Kropp pour votre blog truffĂ© dâinfos utiles sur notre mĂ©tier que je consulte rĂ©guliĂšrement !
Claire a écrit le 14 janvier, 2015 à 22:02
Bonsoir MĂ©lanie, je voulais vous demander si vous parveniez Ă vivre de votre activitĂ© indĂ©pendante chaque mois ? Si oui, combien dâĂ©lĂšves avez-vous et Ă quelle frĂ©quence ? Je souhaite me lancer Ă©galement dans le soutien scolaire et dĂ©missionner mais je mâinterroge sur la possibilitĂ© de vivre uniquement de cela. Et avez-vous un bureau que vous louez ou travaillez-vous de chez vous (pour la dĂ©marche marketing et le dĂ©veloppement de votre entreprise) ? Jâaurais dâautres questions Ă vous poser mais ne veux pas vous inonder !⊠Et oui, merci Ă M. Kropp pour son initiative qui aide beaucoup de mondeâŠ
Claire a écrit le 31 janvier, 2015 à 9:08
Nâayant pas de nouvelles de MĂ©lanie depuis mon message du 14 janvier 2015, mes questions sont ouvertes Ă dâautres sâils veulent bien y rĂ©pondre⊠Merci
louis a écrit le 1 février, 2015 à 18:17
Bonsoir Claire, En quelle(s) matiĂšre(s) souhaitez vous donner des cours? Sâil sâagit de matiĂšres purement littĂ©raires, je peux vous dire que cela sera trĂšs difficile dâen vivre. Jâai adorĂ© donner des cours de langues Ă©trangĂšres mais je nâaurais pas pu en vivre. cela arrondissait mes fins de mois. Dans les matiĂšres scientifiques, en vivre, est davantage envisageable. Sachez toutefois que vous partez Ă lâaventure et que vous nâaurez aucune garantie dâemploi!!!!Je vous conseille de bien rĂ©flĂ©chir avant de dĂ©missionner et de vous lancer dans cette aventure. JâespĂšre que vous aurez dâautres rĂ©ponses. Vous savez, les familles ne souhaitent pas en gĂ©nĂ©ral Ă©normĂ©ment dâheures par semaine (du moins en anglais) et puis les annulations ou reports dâheures sont quand mĂȘme monnaie courante (maladies, activitĂ©s extra scolaires, vacances, etcâŠ)/ rĂ©flĂ©chissez bien. Je vous invite plutĂŽt Ă regarder les cours particuliers comme un complĂ©ment. Bonne chance.
Didier Kropp a écrit le 1 février, 2015 à 20:00
@ Claire
Tous les profs indépendants que je connais ont leur bureau chez eux.
Et oui, on peut en vivre, et comme dit Louis nettement plus facilement en donnant des cours de maths que des cours de lettres (mĂȘme si câest possible, il faut Ă©largir lâoffre).
NâhĂ©sitez pas Ă poser des questions, vous pouvez Ă©galement lire ce sujet de forum :
gautier-girard.com/forum/topic/cesu-vers-la-fin-des-cotisations-sociales-au-forfait
Patrick a écrit le 2 février, 2015 à 14:31
Jâenseigne les lettres et la philosophie et jâai 22 Ă©lĂšves par semaine Ă 80 euros le cours (de deux heures). On en vit trĂšs bien !
Fany a écrit le 9 mars, 2015 à 15:10
Bonjour,
Merci pour toutes ces infos, bravo pour votre blog monsieur Kropp. Je cherche un renseignement: je suis prof dâanglais Ă©ducation nationale, actuellement en dispo pour convenances personnelles depuis trÚÚÚs longtemps. Jâenvisage de me lancer en tant quâindĂ©pendante, je me demande si je dois prĂ©venir et/ou demander lâautorisation de lâadministration.
Je vais Ă©galement me rĂ©soudre Ă rĂ©intĂ©grer lâEN en septembre, Ă temps partiel. Mon activitĂ© dâindĂ©pendante, si elle dĂ©colle, deviendrait alors activitĂ© complĂ©mentaire. Pensez vous que je mâexpose Ă des difficultĂ©s en ce qui concerne la paperasse? Y a t il parmi vous des profs EN en activitĂ© ou en dispo qui ont eu maille a partir avec le rectorat au moment de se lancer?
Tous les renseignements/avis/tĂ©moignages sont les bienvenus. đ
Merci Ă tous
Fany