Durant quelques annĂ©es, j’ai tenu un blog sur le soutien scolaire et le mĂ©tier de prof indĂ©pendant. Vous trouverez ci-après une copie d’un article.
Choisir un soutien scolaire : quel prestataire ?
Date de parution : 20 juin 2008
Continuons notre étude relative au choix d’un soutien scolaire.
Après le choix de la formule, vient le choix du prestataire. Faut-il
- Choisir un organisme ?
- Choisir un enseignant indépendant ?
Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Choisir un organisme
Le secteur économique des services à domicile connaît une croissance de près de 10% par an. Outre une demande réelle, particulièrement dans l’assistance aux personnes âgées, ce secteur est dopé par l’État qui a mis en place un dispositif législatif complet offrant des facilités d’embauche et des réductions d’impôt pour les particuliers.
D’une façon générale, méfiez-vous a priori des organismes de services à la personne qui vous proposent tout à la fois des prestations de jardinage, de bricolage, de ménage, d’assistance informatique, d’aide aux personnes âgées, de soutien scolaire toutes matières et tous niveaux,…, le tout partout en France. Ce nouvel Eldorado économique n’attire pas que des entrepreneurs sérieux !
Dans tous les cas, renseignez-vous bien ! Et n’oubliez pas que la plupart des intervenants recrutés par des organismes de soutien scolaire sont des étudiants, et non des enseignants.
Vous n’aurez que l’embarras du choix pour trouver un organisme de soutien scolaire : publicités, sites Internet,…
La plupart de ces organismes vous font bénéficier automatiquement de la réduction d’impôts prévue par la loi sur les sommes que vous leur versez.
Si après quelques séances l’enseignant proposé ne vous convient pas, vous êtes (le plus souvent) en droit d’exiger une autre personne.
L’organisme prend à sa charge toutes les formalités administratives.
En fait, il existe une subtile et complexe différence entre organismes prestataires (qui sont l’employeur de l’intervenant) et mandataires qui ne sont en fait que des d’intermédiaires, la famille étant l’employeur. Cette distinction loin d’être neutre pour ce qui concerne le droit du travail sera l’objet d’un futur dossier.
Vous devez le plus souvent vous engager sur un forfait en nombre d’heures, et payer les prestations d’avance. Vous pouvez également être amené à débourser des frais de dossiers, d’inscription, de bilan pédagogique,…, voire les trois !
Faites très attention aux points suivants :
Une fois versée une somme forfaitaire, il est souvent très difficile de vous faire rembourser si vous ne souhaitez plus que votre enfant prenne des cours.
Ne vous laissez pas abuser par le label “Entreprise agréée par l’État” !
L’agrément en question est purement administratif, et s’obtient par simple demande. En aucun cas, il ne s’agit qu’un quelconque label de qualité !
Réglez de préférence l’organisme par chèque !
Certains témoignages de personnes ayant réglé par carte bancaire sont édifiants.
Sur la somme que vous versez à l’organisme, moins de la moitié revient à l’enseignant, ce qui explique que ces organismes attirent essentiellement des étudiants et très peu d’enseignants expérimentés.
Si vous désirez un “vrai” prof… méfiance !
Les termes “enseignant” ou “professeur” ne sont pas des appellations règlementées. Un niveau d’études bac+3 (voire moins) suffit le plus souvent aux organismes de soutien scolaire pour coller ces étiquettes (en y ajoutant au choix les adjectifs expérimentés, sélectionnés, pédagogues,…) sur les étudiants qui désirent avoir un revenu d’appoint.
Certains organismes sont nettement moins scrupuleux que d’autres quant au choix des intervenants qu’ils vont vous proposer !
Il n’est malheureusement pas rare qu’une fois les cours payés, l’organisme ne soit pas en mesure de vous proposer un intervenant qui vous convienne.
Récupérer votre argent peut devenir alors une mission quasi-impossible.
Choisir un enseignant indépendant
Les cours particuliers dispensés par des enseignants ou des étudiants ne sont-ils pas aussi vieux que l’école elle-même ?
L’explosion économique des services à la personne met certes les entreprises (au sens large) sur le devant de la scène; mais du jeune étudiant à l’enseignant agrégé en retraite, en passant par le professionnel indépendant, de nombreux particuliers sont à même de vous proposer leurs services.
À la différence des organismes, pas de frais d’inscription, pas de paiement d’avance, pas d’engagement sur un forfait.
Il vous sera beaucoup plus facile de trouver un “vrai” prof (enseignant en activité ou retraité, professionnel indépendant) par ce biais. Rappel, la plupart des intervenants proposés par les organismes de soutien scolaire sont des étudiants !
Si vous rĂ©glez l’intervenant en CESU (ce qui est extrĂŞmement simple) ou si le professionnel indĂ©pendant est agréé “Services Ă la personne”, vous bĂ©nĂ©ficierez d’une rĂ©duction d’impĂ´ts de 50% sur les sommes versĂ©es.
Un point noir : Si l’enseignant ne vous convient pas, ou en cas de défaillance de sa part, vous devez “repartir à zéro” pour trouver une autre personne.
Si vous optez pour un enseignant indĂ©pendant, continuez Ă lire l’Ă©tude : Choisir un intervenant (Ă©tudiant, enseignant, professionnel indĂ©pendant,…)
Commentaires
UNDURRAGA a écrit le 6 novembre, 2008 à 17:21
Bonjour,
Je dirige une petite entreprise de soutien scolaire. Comme vous, je ne suis pas d’accord avec le système actuel qui favorise les “boites d’intérim”. Professeur de Physique, j’ai longtemps donné des cours particuliers. Avec l’arrivée des “50%” de réduction, on a vu arriver les “géants” côtés en bourse. Résultat? les tarifs ont doublés! La réduction d’impôt va directement dans la poche de ces organismes et les parents continus à payer au final le même prix. Un “bon prof” demande environs 15 euros de l’heure. Une société prestaire encaisse 30 euros, dessus il y a une tva à 5.5% et les charges salariales (20% environs) faites vos calculs! Il restera 10 euros de l’heure pour le prestataire. Dans ces conditions, c’est normal qu’il puissent faire des tarifs dégressifs en fonction du nombre d’heures pris par l’élève.
Pour ma part, j’ai choisi un système différent :le soutien en petits groupes dans mes locaux. J’ai plus de charges, une marge plus réduite mais en contrepartie j’ai des professeurs permanents qui sont très motivés et qui s’investissent dans des projets pédagogiques. Moi-même je suis plus en harmonie avec ma vision d’un enseignement de qualité, j’ai l’impression de diriger une “petite école” ou je connais tout le monde et pas une boîte d’intérim toujours à la recherche de professeurs pour remplir des missions ponctuelles.
Cordialement,
patricio UNDURRAGA
Profadis
Marie a écrit le 28 novembre, 2008 à 13:49
Bonjour, je suis étudiante et dans le cadre d’un cour de création d’entreprise je recherche des informations sur les entreprises de soutien scolaire et je souhaiterais avoir des information tel que le types de charges pour ce genre d’entreprise. En effet je doit réalisé bilan et compte de résultat prévisionnel…
Didier Kropp a écrit le 28 novembre, 2008 à 23:54
Marie : je ne peux pas vraiment vous aider.
Essayez de contacter des petites structures de soutien.
N’oubliez pas que les structures dites mandataires ne sont pas les employeurs des intervenants… voir ce billet