Pourquoi si peu de “vrais profs” dans les organismes de soutien scolaire ?

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Durant quelques annĂ©es, j’ai tenu un blog sur le soutien scolaire et le mĂ©tier de prof indĂ©pendant. Vous trouverez ci-aprĂšs une copie d’un article.

Pourquoi si peu de ‘vrais profs’ dans le soutien scolaire payant ?
Date de parution : 11 décembre 2008

Peut-on dĂ©finir le mot “prof” ? Ce n’est pas si simple
 On pense immĂ©diatement Ă  une personne enseignant dans un collĂšge ou un lycĂ©e, public ou privĂ©, cependant Ă  cette population il convient de rajouter les personnes enseignant dans les CFA (alternance), voire Ă  l’AFPA ou dans les GRETA, sans oublier l’université 

Étiquetons donc “prof” une personne de plus de 24 ans ayant une activitĂ© professionnelle rĂ©guliĂšre dans l’enseignement.

Pour en revenir au titre de ce billet, c’est une question que l’on me pose souvent.

Au hasard de discussions avec des “vrais profs”, enseignants de collĂšge ou de lycĂ©e, voici les raisons que l’on a pu m’évoquer.

Je n’en ai ni l’envie ni le besoin

Peut-ĂȘtre n’y a-t-il pas une adhĂ©sion franche et massive de tous les salariĂ©s au “Travailler plus pour gagner plus” dont on nous a rabattu les oreilles
 😉

Je prĂ©fĂšre ĂȘtre avec ma famille

Le soutien scolaire s’effectuant quand l’élĂšve est Ă  son domicile, on comprend que les horaires habituels de cette activitĂ©, Ă  savoir fin d’aprĂšs-midi et dĂ©but de soirĂ©e, mercredi et samedi (voire dimanche) ne sont pas toujours compatibles avec la vie de famille.

Je suis contre le soutien payant

Le soutien scolaire payant est souvent dĂ©noncĂ© comme facteur aggravant des inĂ©galitĂ©s; et donc contradictoire avec l’équitĂ© des chances et la rĂ©ussite pour tous, ce qui est aprĂšs tout (ou tout du moins devrait ĂȘtre) le fondement de l’action de l’enseignement public.

Je donne déjà des cours dans un autre établissement

Des profs Ă  temps complet dans un collĂšge ou un lycĂ©e peuvent de plus enseigner quelques heures par semaine dans des CFA, des Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur, et n’ont nulle envie de rajouter des heures Ă  un emploi du temps dĂ©jĂ  bien chargĂ©.

Cela me ferait trop loin pour me rendre au domicile des élÚves

Certes, les grandes mĂ©tropoles comportent plusieurs lycĂ©es, mais il n’est pas rare en province ou en grande banlieue parisienne que les lycĂ©ens habitent Ă  plusieurs dizaines de kilomĂštres de leur Ă©tablissement.
Le temps de transport et le prix du carburant peuvent se révéler trÚs dissuasifs !

Je ne sais pas comment faire pour trouver des élÚves

Trouver des Ă©lĂšves nĂ©cessite un travail que l’on peut qualifier de commercial : il faut faire sa propre promotion, se vendre,
 ce qui sans faire de gĂ©nĂ©ralitĂ©s hĂątives ne rentre pas vraiment dans les compĂ©tences, la culture et la mentalitĂ© des profs.

Acadomia, Legendre, Complétude,
, ne payent pas assez

ConsĂ©quence directe de la raison Ă©voquĂ©e ci-dessus : ne sachant trouver par lui-mĂȘme des Ă©lĂšves, le prof qui se tourne vers un organisme de soutien scolaire se voit proposer un salaire horaire de 12 ou 13 €, la famille payant quant Ă  elle 30 € de l’heure minimum.

Sachant que de ce salaire il faut retrancher le coĂ»t du transport, et au temps de travail effectif ajouter le temps de dĂ©placement, on comprend qu’au final ce n’est guĂšre attractif !

Imaginons un salaire de 13 € de l’heure versĂ© au prof par l’organisme, et un dĂ©placement d’une heure aller-retour coĂ»tant 5 € : le prof va gagner en fait 8 € pour deux heures de travail (une heure de cours et une heure de dĂ©placement), soit 4 € de l’heure.

Et, cerise sur le gĂąteau, si le prof veut une feuille de paie, il sera le plus souvent obligĂ© de l’imprimer lui-mĂȘme en se connectant via Internet sur le site de l’organisme, en utilisant son propre matĂ©riel, ordinateur, imprimante, encre et papier.

En conclusion


On trouve plus facilement de jeunes profs dans le soutien scolaire que de personnes plus ùgées.
Avec l’ñge vient le poids grandissant des contraintes familiales, et une feuille de paie un peu moins maigre, ceci explique vraisemblablement cela.

Quant aux organismes, les faits sont lĂ  : les “profs” mis Ă  disposition des familles par les organismes de soutien scolaire sont Ă  90% des Ă©tudiants
 et ceux qui ne sont pas Ă©tudiants ne sont pas toujours profs de lycĂ©e ou de collĂšge.


Commentaires

Sylvaine a écrit le 11 décembre, 2008 à 12:41
En tant qu’ex-prof, je crois que ton billet regroupe les raisons principales qui ne motivent pas tellement les profs en activitĂ© Ă  aller donner des cours particuliers par l’intermĂ©diaire de ces sociĂ©tĂ©s. En particulier la rĂ©munĂ©ration ridicule, que ce soit pour un prof en activitĂ© ou pour un Ă©tudiant.
J’ajouterais la façon de fonctionner de ces sociĂ©tĂ©s: certaines prĂ©tendent trouver le prof en parfaite adĂ©quation avec l’élĂšve: mon expĂ©rience me pousse Ă  dire que c’est faux. Les propositions de cours Ă  70km de chez soi: c’est une plaisanterie ou quoi?!
L’accueil des postulants: 20 personnes convoquĂ©es en mĂȘme temps, 1h30 d’attente pour un “entretien d’embauche” fait par des personnes charmantes au demeurant, mais n’ayant que des notions trĂšs trĂšs vagues de la pĂ©dagogie.
Pour moi, ces sociétés abusent du désarroi des familles face aux difficultés de leurs enfants et exploitent des étudiants fauchés. Une fumisterie, quoi.
Il vaut probablement mieux chercher par soi-mĂȘme, sur Internet ou localement. Le coĂ»t ne sera pas trĂšs diffĂ©rent et la motivation peut-ĂȘtre plus Ă©levĂ©e


Didier Kropp a écrit le 11 décembre, 2008 à 15:10
Bien d’accord avec toi, mĂȘme si tous les organismes ne sont peut-ĂȘtre pas Ă  mettre dans le mĂȘme sac, il est clair que les pratiques des leaders (Acadomia, ComplĂ©tude, KeepSchool, Anacours, Legendre-Profadom) sont dĂ©plorables !

Franck a écrit le 14 décembre, 2008 à 10:29
Bonjour,

Je me permets de mettre le doigt sur un point qui me tient Ă  cƓur. Les remarques qui suivent portent sur la loi Borloo permettant de rĂ©duire 50% d’impĂŽts dans le cadre des services Ă  la personne et qui a favorisĂ© l’explosion d’organismes d’aide Ă  la personne dont le soutien scolaire.
Personnellement, et c’est l’enseignant qui parle
 pour ĂȘtre capable de faire « au pied levĂ© » n’importe quel cours ou exercice de lycĂ©ens, cela m’a demandĂ© plusieurs annĂ©es de travail Ă  plein temps. Actuellement le mode de recrutement de ces organismes de soutien scolaire est de Bac +3. En thĂ©orie, les candidats passent une audition (gĂ©nĂ©ralement par des RH qui ne comprennent pas grand-chose Ă  la matiĂšre
) et compte tenu du fait que la demande de cours d’élĂšves est supĂ©rieure Ă  l’offre, je vous laisse deviner qu’il est vraiment difficile pour eux de ne pas ĂȘtre pris. Ce qu’il faut savoir, c’est que la plupart de ces organismes sont mandataires, c’est-Ă -dire, que ce n’est pas l’organisme mais le parent qui est employeur pour un contrat renouvelable d’une heure (via des coupons). Quand l’organisme facture 30 euros l’heure de cours, le prof touche environ 13 euros. Mais Ă  cela, il faut dĂ©duire les frais d’essences, de parcmĂštres, et surtout le temps pour aller donner un cours d’une heure. Cela revient pratiquement Ă  diviser les 13 euros par 2 !!! De plus, le nombre maximum qu’un « pseudo enseignant » peut donner par jour est de 2 heures ouvrables compte tenu que le reste du temps, l’élĂšve n’est pas disponible puisqu’ Ă  l’Ecole (Ă  l’exception du mercredi et samedi oĂč il peut dispenser 4h). Calcul Ă  l’appui, un enseignant ne pourrait gagner plus de 600 euros par mois s’il travaillait Ă  temps plein (on est loin du smic
 pour ce bac +3). Autrement dit, j’ai du mal Ă  concevoir qu’un prof qui a vraiment de l’expĂ©rience puisse accepter un tel travail. D’autant plus s’il est bon dans le public, il y a foule Ă  la sortie du lycĂ©e pour le solliciter directement ; surtout que, dans ces conditions, les cours sont dispensĂ©s au sein de son Ă©tablissement, faisant ainsi disparaĂźtre la perte de temps du transport.
Ce que je veux vous faire comprendre, c’est que je reste perplexe quant Ă  la certitude d’obtenir un enseignement de qualitĂ© (ou du moins trouver un rĂ©pĂ©titeur avec beaucoup d’ancienneté ) en passant par un organisme. A ma connaissance, la plupart du temps, seuls des Ă©tudiants (sans rĂ©elle expĂ©rience professionnelle de l’enseignement) acceptent ce type d’emploi , qui Ă  mes yeux n’en est pas vraiment un. Actuellement, le ministre de l’éducation se bat pour rentrer en concurrence avec ces officines privĂ©es en organisant Ă  son tour des stages intensifs pendant les vacances scolaires; mais ce qui n’est pas trĂšs logique, c’est qu’en fait, le gouvernement a crĂ©e ces organismes de toute piĂšce en mettant en place cette loi de rĂ©duction d’impĂŽts. D’autant plus dans un contexte Ă©conomique de crise, le gouvernement est-il toujours en mesure de se refuser 50% des recettes fiscales qui auraient dĂ» rentrer sans cette loi. Faire baisser le chĂŽmage Ă  tout prix, oui ! Mais pas Ă  n’importe quel prix 

Si quelqu’un a un Ă©claircissement sur le sujet il sera plus que bienvenu


Didier Kropp a écrit le 14 décembre, 2008 à 22:54
Merci pour ce long commentaire.

Les quelques organismes prestataires, qui salarient eux-mĂȘmes les intervenants, pratiquent des tarifs semblables et ne payent pas mieux les “profs”.

On trouve de trĂšs rares organismes qui ont fait le choix de travailler exclusivement avec des certifiĂ©s ou des agrĂ©gĂ©s – recherchez “Cours ThalĂšs” sur un moteur de recherche par exemple.
Et on constate que l’heure de cours en Tale S est facturĂ©e Ă  la famille plus de 50 €. On peut penser que le prof gagne 25 € de l’heure, ce qui est quand mĂȘme plus motivant que les 12 ou 13 euros gĂ©nĂ©reusement donnĂ©s par Acadomia et autres

Conclusion : la qualitĂ© existe
 mais elle se paye. J’ajouterai qu’à ce tarif la famille peut essayer de trouver un vrai prof qu’elle rĂ©munĂšrera en CESU; cela lui reviendra moins cher, et la famille bĂ©nĂ©ficiera de la rĂ©duction d’impĂŽts de 50%.

Je suis totalement d’accord avec l’expĂ©rience absolument nĂ©cessaire pour ĂȘtre performant lorsque l’on donne un cours particulier. On doit de plus ĂȘtre pĂ©dagogue et bien Ă©videmment avoir un niveau d’étude suffisant, sachant qu’une licence me semble vraiment un minimum.
On pourrait ajouter par ailleurs le “sens du service client”
 certes, on enseigne Ă  des jeunes, mais la relation avec les parents est pour moi de type “client / fournisseur”, et non “parent d’élĂšve / prof de lycĂ©e” – ce n’est pas la mĂȘme chose.

A la lumiĂšre de mon expĂ©rience de prof indĂ©pendant, et de discussions avec des confrĂšres qui font le mĂȘme mĂ©tier (oui, ça existe
) il est tout Ă  fait possible de donner plus de 2 heures de cours par jour
 certains Ă©lĂšves n’ont pas cours le matin, d’autres pas cours l’aprĂšs-midi, d’autres encore sont scolarisĂ©s via le CNED,

On peut ĂȘtre prof particulier indĂ©pendant et en vivre correctement, en travaillant directement avec les familles; mais en aucun cas en travaillant pour les organismes.

Quant Ă  la loi Borloo
 c’est compliquĂ©.
En fait, le soutien scolaire est relativement marginal dans le domaine des services Ă  la personne, le “boum” des crĂ©ations de structures est plus dans l’aide mĂ©nagĂšre.
C’est d’ailleurs un milieu assez particulier, les quelques personnes que j’ai pu y rencontrer ne m’ont pas laissĂ© une impression positive
 on se gargarise de mots tels que “entrepreneurs”, “ceux qui prennent des risques”, on tape sur l’État et les fonctionnaires (en oubliant que c’est l’État qui donne la rĂ©duction d’impĂŽts), on exploite de pauvres gens qui cherchent Ă  (sur)vivre,


On notera que la rĂ©duction fiscale pour les emplois Ă  domicile existe depuis 1995, ce n’est donc pas une nouveautĂ© !

Pour moi, le cĂŽtĂ© positif de cette loi est vis-Ă -vis des personnes ĂągĂ©es, qui grĂące Ă  la rĂ©duction ou au crĂ©dit d’impĂŽts peuvent plus facilement avoir une aide Ă  domicile.

Le cĂŽtĂ© nĂ©gatif est la “poudre aux yeux” lorsque l’on clame un nombre considĂ©rable de crĂ©ation d’emplois. La plupart de ces emplois sont de l’aide mĂ©nagĂšre, ils sont payĂ©s au SMIC, et les personnes qui les occupent ne travaillent qu’une dizaine d’heures par semaine : ce sont au final des emplois prĂ©caires, mal payĂ©s, peu considĂ©rĂ©s, et Ă  temps (trĂšs) partiel. Mais comme ils font baisser les statistiques du chĂŽmage
 tout le monde est content : le gouvernement, le ministre, l’organisme mandataire, la famille,

Les seuls qui en souffrent, ce sont les employés.
Soyons cynique : comme d’habitude ! Et qui s’en soucie


Mickael a écrit le 15 décembre, 2008 à 20:29
Bonsoir!

Ma petite contribution aux réactions.
Je suis, comme d’autres, la preuve que l’on peut faire de cette activitĂ© de prof particulier Ă  domicile, son activitĂ© principale.

RamenĂ©e Ă  l’aneĂ©e, cela revient Ă  travailler environ 120h par mois. Ce qui est dĂ©jĂ  beaucoup! Et encore, on peut faire bcp plus si l’on est un surhomme! J’ai toujours dit que si j’avais un frĂšre jumeau, nous serions Ă  fond de Septembre Ă  Juin.

Pour prĂ©cision, je gagne aujourd’hui plus que dans l’industrie automobile en tant qu’ingĂ©nieur projet avec 2 fois moins de travail, 100 fois moins de stress, et 2000% en plus de libertĂ©!

Merci Ă  Didier Kropp pour ce site!

Didier Kropp a écrit le 16 décembre, 2008 à 0:35
En rĂ©ponse Ă  Mickael, pour que ceux qui nous lisent ne pensent pas que ce boulot est le paradis 😉 il faut quand mĂȘme ajouter que la plupart des profs particuliers indĂ©pendants se font rĂ©gler en CESU en base forfaitaire, ce qui implique :

  • des droits Ă  la retraite trĂšs rĂ©duits,
  • beaucoup de difficultĂ© pour avoir des droits Assedic, qui seront Ă©galement trĂšs rĂ©duits,
  • et en cas d’arrĂȘt maladie, un parcours du combattant pour toucher des indemnitĂ©s journaliĂšres trĂšs rĂ©duites elles aussi.

En fait, c’est un mĂ©tier oĂč on est salariĂ©, mais oĂč en fait on est plus un “travailleur indĂ©pendant”
 on ne sait pas de quoi demain sera fait, la sĂ©curitĂ© de l’emploi n’existe pas, on peut faire une croix sur les “avantages” du salariat,


En contrepartie on est libre
 et pour moi et pour d’autres, ça n’a pas de prix 🙂

Franck a écrit le 16 décembre, 2008 à 6:31
Bonjour,

J’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© vos pertinentes remarques; pour rĂ©pondre Ă  la question posĂ©e, je pense qu’il y a peu de “vrais” profs en exercice qui acceptent de donner des cours en exercice uniquement pour une notion de rentabilitĂ©.
Le salaire d’un prof du public est plus dĂ©licat Ă  dĂ©finir que celui d’un salariĂ© d’usine par exemple. Dans la mesure oĂč il y a un travail en aval (temps de prĂ©paration des cours, correction de devoirs maison, etc
) qui n’est pas facilement quantifiable.
Prenons un exemple concret. Un prof certifiĂ© dispense 17h de cours hebdomadaire (18h – 1h de chaire s’il s’occupe de terminale). Mais si l’on compte le temps de prĂ©paration et surtout le temps de correction de devoirs maison et d’interrogations Ă©crites, on arrive Ă  35h de travail par semaine; soit 140 heures par mois. Si l’on dĂ©duit maintenant les vacances scolaires (2 semaines Ă  la Toussaint, idem pour Noel, FĂ©vrier, Paques et les grandes vacances scolaires), on arrive Ă  un total de 7 mois plein de travail; soit 980 heures de travail par an.
Un prof certifiĂ© avec 20 d’anciennetĂ© perçoit 2500 euros net par mois; soit 30.000 euros par an. Si on ramĂšne Ă  l’heure, on arrive Ă  un salaire horaire de 30 euros. C’est simplement un calcul approximatif qui permet de savoir ce que gagne rĂ©ellement un enseignant en activitĂ© (en classe ou Ă  son domicile).
Aucun organisme de cours à domicile ne pourra concurrencer un tel gain et surtout la perte de temps de déplacement est incomparable.

Mickael a écrit le 16 décembre, 2008 à 12:43
Bonjour!

J’ai enseignĂ© en lycĂ©e aussi!

Je peux dire que je n’ai pas attendu 20 ans pour atteindre ce niveau de salaire et je dois avouer que aujourd’hui, je le trouve ridicule!

Le niveau de la rĂ©munĂ©ration que je vais chercher moi mĂȘme Ă©tant bien supĂ©rieur.

Et de plus , je demande et obtient en général la base réelle pour les cotisations.
Et puis n’oublions pĂąs que je me fais payer les dĂ©placements( entre 6 et 10€). Il y a tellement de demandes non pourvues que je suis amenĂ© Ă  refuser 2 appels sur 3.
Cela signifie que, compte tenu des moyens en ma possession pour trouver des élÚves, je sais pouvoir travailler 100 h pùr semaine.

La tendance va en augmentant, et ce n’est pas avec des dizaines de milliers de postes de profs en moins, que je vais moins travailler!

D’autres contacts avec des enseignants de mon type me laissent Ă  penser que la situation va continuer Ă  s’aggraver, ce qui ne me rĂ©jouis pas, mais aller recruter des jeunes gens avec des bac +4 ou 5 pour gagner le smic prof!

Enorme malaise de la part des parents, et je peux vous dire que j’ai assis une position que beaucoup envie.

Bien des inconvĂ©nients, mais pas de patrons, on dilue la capacitĂ© qu’ Ă  l’employeur Ă  vous tenir par les c
., chĂŽmage impossible!

Il faut dire qu’avec une agglo de prĂšs de 400 000 habitants, le vivier d’élĂšves est Ă©norme! il faut que je parte en vacances et que je coupe le portable, sinon ça n’arrĂȘte jamais.

Je ne sais pas comment font les profs pour accepter qu’on les traite et rĂ©munĂšre ainsi!

Il ya quelques annĂ©es, j’avais envisagĂ© de quitter la France. C’est toujours dans les tuyaux!

Mickaël

Franck a écrit le 16 décembre, 2008 à 13:39
Bonjour Mickael,

Tant mieux pour vous si vous en vivez bien mais je ne pense pas que vous passez par un organisme mandataire pour trouver des Ă©lĂšves. D’autre part, votre salaire horaire ne sera jamais au niveau d’un enseignant du public, car n’oubliez pas que pendant les vacances scolaires, lui est payĂ© contrairement Ă  vous. Et la grande diffĂ©rence se fera le jour de la retraite. Quand Ă  travailler 100 heures par semaine, c’est quasiment impossible !
Au plaisir de vous lire,

Franck

Mickael a écrit le 16 décembre, 2008 à 16:31
Rire.

Sachez que pendant les vacances, je travaille encore plus qu’en pĂ©riode scolaire. Et je dois mĂȘme en prendre des vacances, sinon ça ne s’arrĂȘte jamais!

J’avoue que ça a l’air difficille à croire, mais j’ai choisi de travailler plus pour gagner plus.

Et on peut donner un coup de main Ă  des Ă©tudiants type 1er cycle, oĂč lĂ  les tarifs s’envolent, ou former des groupes de 2 ou 3 Ă©lĂšves et lĂ  aussi, on se rĂ©gale.

Je n’ai pas encore atteint la limite supĂ©rieure, repoussĂ©e sans cesse par des idĂ©es parfois foireuses, certaines Ă©mises par mes Ă©lĂšves, ou par des idĂ©es personnelles que je ne communiquerais pas, mais qui sont trĂšs efficaces pour travailler plus.

Tout ça en étend parfaitement dans la légalité!

Je suis en pleine crĂ©ation d’entreprise, avec dĂ©jĂ  un bon groupe de parents qui me suivent depuis 2 ou 3 ans. Le pire, c’est que la banque suit!

Je retourne voir mon petit seconde!

franck a écrit le 22 janvier, 2009 à 23:02
[Phrase supprimée par Didier Kropp]

Bravo au reportage des journalistes d’envoyĂ© spĂ©cial qui ont dĂ©masquĂ© les pratiques scandaleuses de ces organismes. Voici le sujet :

Au sommaire

Le soutien scolaire, réussite ou échec ?
Un reportage de Linda Bendali et Ludovic Tourte

Echapper au spectre de l’échec scolaire est devenu une obsession pour les parents. Et pour beaucoup d’entre eux, l’école seule, ne peut pas donner toutes leurs chances de rĂ©ussite aux enfants. C’est pourquoi le marchĂ© du soutien scolaire privĂ© prospĂšre : il gĂ©nĂšre 700 millions de chiffre d’affaires par an et 5 entreprises se partagent le business : Acadomia – le leader cĂŽtĂ© au second marchĂ© – , ComplĂ©tudes, Keepschool, Profadom et les prestigieux Cours Legendre. A grand renfort de campagnes de publicitĂ© et d’opĂ©rations de marketing, ces enseignes promettent toutes des mĂ©thodes pĂ©dagogiques rigoureuses et un service sur mesure pour chaque Ă©lĂšve. Qu’en est-il vraiment ? Que valent ces organismes ? Comment recrutent-ils leurs “enseignants” ? Mettent-ils toujours des intervenants compĂ©tents Ă  disposition des parents ? EnquĂȘte inĂ©dite sur un secteur florissant, qui n’est toujours pas rĂ©glementĂ©.

Mais tant qu’il y aura des parents assez stupides pour croire que Marketing des cours legendre = qualitĂ© de l’enseignant et bien ce type d’établissement rĂ©alisera 5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.

[Phrase supprimée par Didier Kropp]

Magnifique exemple de notre société qui exploite sa jeunesse, des parents crédules et culpabilise ses enfants.

Mickael a écrit le 23 janvier, 2009 à 14:27
Bonjour Ă  tous!

En effet, remarquable reportage sur les big 4 du soutien scolaire avec un CA global de 
.700 Millions d’€? Mais, combien cela fait-il de recrutement d’enseignants du 2nd degrĂ©, Ă  disont 2000 € net, soit en coĂ»t global pour l’état de 3000 *12 soit 36K€ annuel: prĂšs de
20 000 postes de plus chaque année!!!!

Consternant!

Il doit y avoir dans les 5 millions de parents Ă  avoir vu ce reportage, et j’espĂšre que ces officines privĂ©es, des business unit en somme, vont voir leur CA diminuer!

Pour ma part, en tant qu’enseignant particulier indĂ©pendant, j’ai cette annĂ©e fait +10% par rapport Ă  2007, et j’ai bonne espĂ©rance de faire encore mieux en 2009. Au total, je ne suis aujourd’hui pas en mesure de satisfaire la majoritĂ© des appelants. Et cerise sur la gĂąteau, je ne me dĂ©place mĂȘme plus!

Donc, 13000 postes en moins Ă  la rentrĂ©e prochaine, veut dire pour moi et les collĂ©gues, un surcroit d’activité Je connais des jeunes gens, plutĂŽt que de passer le capes, passent des annonces gratuites sur le net, et donnent des cours particuliers. Et renonce aux concours lamentablement dotĂ©s!

Quand je pense que j’ai eu 20 demandes depuis dĂ©but Janvier
.

Mickaël

Franck a écrit le 23 janvier, 2009 à 15:59
Bonjour,

Enfin un reportage Ă  la hauteur!! Je pense qu’il va faire beaucoup de dĂ©gĂąts auprĂšs des organismes; pour les stopper, il suffit juste Ă  l’état de supprimer cette stupide loi de rĂ©duction d’impĂŽts, et ils disparaĂźtront comme la neige au soleil
 Ă  la limite, on pourrait la rĂ©server uniquement aux profs qui se dĂ©placent Ă  domicile, mais qui ne passent pas par des organismes intermĂ©diaires. La mise en relation est dĂ©mesurĂ©e : l’organisme prend les 2/3 de ce que le parent employeur paie; pour une simple mise en relation. Un prof compĂ©tent n’est pas stupide au point de passer par un organisme pour donner des cours; s’il est compĂ©tent, il y a foule Ă  la sortie pour lui demander des cours, et les cours s’effectuent directement au sein de l’établissement, Ă©vitant ainsi toute perte de temps et frais de transport
 J’avais fait le calcul que travailler pour un organisme revient Ă  gagner moins de 5 euros de l’heure.
Mille mercis Ă  ce courageux reportage qui a fait voir l’envers du dĂ©cor des sociĂ©tĂ©s qui font beaucoup de pubs


Didier Kropp a écrit le 24 janvier, 2009 à 18:55
À l’attention de celles et ceux qui postent des commentaires.

Merci de vos commentaires, merci également de veiller à ne pas poster de termes injurieux ou diffamatoires.

franck avec un f minuscule 🙂 j’ai effacĂ© deux phrases de votre commentaire, que l’on peut estimer ĂȘtre diffamatoires.
Désolé.

Je suis juridiquement responsable de ce qui est publié sur ce blog
 merci de bien vouloir en tenir compte !

Bien cordialement,

Didier Kropp
Responsable du blog

Didier Kropp a écrit le 25 janvier, 2009 à 8:31
@Franck avec un F majuscule 😉

Pour les stopper, il suffit juste Ă  l’état de supprimer cette stupide loi de rĂ©duction d’impĂŽts, et ils disparaĂźtront comme la neige au soleil


Pas si simple
 Les services Ă  la personne sont un des chevaux de bataille du gouvernement. Objectivement, il existe un vrai besoin, en particulier pour le service Ă  domicile aux personnes ĂągĂ©es. Et le pari de l’État est de rĂ©cupĂ©rer en cotisations sociales (travail dĂ©clarĂ©) ce qu’il perd de l’autre (rĂ©duction ou crĂ©dit d’impĂŽts).

Le soutien scolaire ne reprĂ©sente qu’une petite partie du service Ă  domicile !

On peut également constater que les emplois des services à domicile de type aide ménagÚre sont précaires, à temps trÚs partiels, peu valorisants, et occupés par des personnes payées au SMIC.

Mais voila, ils font baisser les chiffres du chĂŽmage, ce qui est du plus haut intĂ©rĂȘt pour les princes qui nous gouvernent


Franck a écrit le 25 janvier, 2009 à 13:55
Bonjour Didier,

Je suis entiĂšrement d’accord avec vous pour que la loi de rĂ©duction d’impĂŽts s’applique dans des cas particuliers, comme les personnes ĂągĂ©es ou pour les handicapĂ©s; en revanche, je trouve inconcevable que les seuls travailleurs qui en profitent dans le secteur du soutien scolaire, sont les dirigeants d’officines privĂ©es. Je pense qu’il serait beaucoup plus sain que cela soit rĂ©parti directement pour les enseignants qui toucheraient alors la commission dĂ©jĂ  existante pour la mise en relation. Je ne comprends vraiment pas la plus value qu’offre ces organismes.

D’ailleurs actuellement, le CESU permet d’avoir les mĂȘmes avantages que de passer par un mandataire, en ce qui concerne la rĂ©duction d’impĂŽts pour les parents employeurs. Ou alors, il aurait fallu que ce soit l’état lui mĂȘme qui créé des officines pour jouer le rĂŽle tampon entre le parent et le prof. Si on examine les chiffres, dans ce systĂšme, seuls les dirigeants d’officines gagnent de l’argent; pas les profs qui font tout le travail. J’espĂšre vraiment ĂȘtre lu par des gens du gouvernement


Merci Didier pour nous donner cette libertĂ© d’expression.

Au plaisir de vous lire,

Franck (avec un F
).

Franck a écrit le 25 janvier, 2009 à 20:40
Bonsoir,

Je trouve Ă©tonnant qu’on ne parle jamais du salaire mensuel moyen des enseignants ou pseudo-enseignants qui travaillent pour des centres de soutien scolaire. Vous parlez de faire baisser le chĂŽmage, certes, mais il ne faut tomber dans le piĂšge oĂč l’on gagne moins en travaillant qu’en touchant le RSA ou RMI, et cela sans travailler. En fait, les organismes auront beaucoup de mal Ă  attirer des profs de l’éducation nationale, dans la mesure, oĂč chaque heure sup qu’ils dispensent en lycĂ©e (et sans aller chez l’élĂšve
) leur rapporte 35 euros nets pour un certifiĂ© et 45 pour un agrĂ©gĂ©. Qu’on m’explique comment ces derniers accepteraient de remplacer ces heures sup par 10 ou 12 euros de l’heure en perdant une heure de transport par cours, et j’en passe

J’en profite pour encourager les parents Ă  passer directement par des profs ou des Ă©tudiants qui acceptent ou non les CESU. Vous augmentez vos chances de tomber sur une personne qui s’investisse vraiment.

Au plaisir,

Franck

Usandivaras a écrit le 26 janvier, 2009 à 10:16
En rĂ©ponse Ă  ce que Franck a Ă©crit le 25 janvier Ă  20 heures 40, je ne peux ĂȘtre que d’accord avec son rĂ©sumĂ© clair de la situation: la comparaison entre le salaire de l’heure sup pour l’enseignant dĂ©jĂ  en poste et ce que que les organismes donnent aux professeurs qu’ils recrutent. J’ajouterai que l’échelle de salaires horaires, tout en se modulant selon le lieu oĂč se trouve l’élĂšve et son niveau (les plus “rĂ©munĂ©rateurs” sont les adultes en prĂ©paration de concours et les Ă©tudiants en thĂšse: 20 ou 22 euros nets de l’heure), dĂ©marre quand mĂȘme Ă  10 ou 12 euros nets de l’heure (qui comprend les frais de transports). Nous ne sommes pas loin des tarifs offerts aux personnes qui font le mĂ©nage

Enfin, effectivement, il faut encourager les demandeurs de cours Ă  faire affaire directement avec les professeurs : ils Ă©conomiseront des frais de dossier, d’évaluation, etc et le professeur sera payĂ© Ă  sa juste valeur.
Cordialement,
Muriel

Brendoon a écrit le 26 janvier, 2009 à 10:51
@Muriel

Je suis d’accord : en faisant affaire directement, les 2 peuvent ĂȘtre gagnants par rapport Ă  un organisme. Mais attention au travail au noir. Il faut alors faire autant attention aux formalitĂ©s qu’au CV du prof. Mais on prend vite le pli. Perso j’ai fait appel Ă  un organisme mandataire (avec de vrais profs, ça existe !) et j’ai compris que je pouvais le faire tout seul. Le plus dur est de trouver le bon prof, aprĂšs ça roule.

Franck a écrit le 26 janvier, 2009 à 11:03
Bonjour,

Je conçois la loi Borloo pour aider une population spĂ©cifique (handicapĂ©s, personnes ĂągĂ©es), mais je trouve incomprĂ©hensible qu’elle s’applique aussi au soutien scolaire. N’oubliez pas qu’en dĂ©duisant 50% d’impĂŽts (ou offrir un crĂ©dit d’impĂŽts) du montant des cours et frais d’inscription, l’état se prive de reçettes fiscales. Et au moins avec le travail au noir, l’état, mĂȘme s’il ne gagne rien, au moins, il ne perd rien. Je crois que cette incitation fiscale permet avant tout de rĂ©duire les chiffres du chĂŽmage, car dĂšs qu’un prof dispense ne serait-ce qu’une heure par semaine, il n’est plus comptĂ© comme chĂŽmeur. Quant Ă  trouver un prof de qualitĂ©, on aura pas plus de chance d’en trouver un chez une grande enseigne du soutien scolaire que sur les petites annonces de la boulangerie. La seule publicitĂ© c’est le bouche Ă  oreille, non par rapport Ă  un organisme, mais par rapport Ă  un NOM d’enseignant.

Didier Kropp a écrit le 26 janvier, 2009 à 11:42
Bonjour,

mon expĂ©rience me fait penser que les freins Ă  la recherche directe d’un intervenant par les familles sont :

  • la mĂ©connaissance du systĂšme CESU.
  • la mĂ©connaissance des moyens qui existent pour trouver un intervenant.
  • dans une moindre mesure, le label “Agréé par l’État”

MĂȘme si le systĂšme du chĂšque emploi service existe depuis bientĂŽt 15 ans (oui !), une fois sur deux je l’explique aux familles.
L’organisme, lui, met en gros sur son site ou sur sa pub “rĂ©duction d’impĂŽts, on s’occupe de tout”. Si une famille ne connaĂźt pas le systĂšme CESU, elle n’imagine pas qu’elle peut en bĂ©nĂ©ficier trĂšs simplement.

Ensuite, trouver un intervenant. Certes, le bouche Ă  oreille existe, les boulangeries Ă©galement 🙂 mais si la boulangerie du coin n’a pas d’annonce et qu’aucune bouche ne murmure Ă  une oreille, la famille souvent ne sait pas comment faire.
J’ai pris le parti de faire ma promotion exclusivement par Internet, ma cible ce sont les parents de grands ados, donc des personnes de 45 ans et plus, et je constate que bien souvent elles ne sont pas toujours bien au fait de l’utilisation du net
 pour rester dans l’euphĂ©misme poli 🙂
Bien sĂ»r pas de gĂ©nĂ©ralitĂ©, on peut avoir 56 ans et ĂȘtre un geek 😉

Et dernier point, le label “Soutien scolaire agréé par l’État” affichĂ© en gros sur de nombreux sites, et qui n’est qu’un simple agrĂ©ment administratif dĂ©livrĂ© a priori, a minima, purement dĂ©claratif, et qui ne peut renseigner en rien sur la qualitĂ© du service rendu.
Mais voila, il rassure les familles.

Mickael a écrit le 26 janvier, 2009 à 12:48
Bonjour Ă  tous!

J’ai dĂ©butĂ© mon activitĂ© d’enseignant particulier en 2003. Je n’envisage pas du tout de l’arrĂȘter: du temps libre, on peut gĂ©rer les enfants et l’école, les courses quand il n’y a personne, faire du sport Ă  des heures sympas, et je travaille en moyenne 1500 heures par an. Il y a des points nĂ©gatifs, mais je peux aujourd’hui me permettre de partir en vacances, un peu quand je veux
.

Concernant la suppression de l’avantage fiscal, mĂȘme en le suppprimant, vous ne supprimerez pas le besoin, donc le marchĂ©! L’Etat aujourd’hui utilise des recouvreurs de charges et d’impĂŽts, sans les rĂ©munĂ©rer! He oui! Je vais aller les voir, pour leur demander un salaire! Concernant le marchĂ© noir, il existe, et c’est en la matiĂšre, 70% des demandes!

Je prĂ©cise aussi que vous pouvez trĂšs bien faire cours avec un groupe de 3 Ă©lĂšves de Terminale S, pendant 2h et ceci avec 3 ou 4 groupes par semaine. Ou alors avec des DUT 2Ăšme annĂ©e, dans une salle de classe, Ă  la fac. Juste pour donner un ordre d’idĂ©e de ce que l’on peut faire. Il suffit d’avoir des idĂ©es et de pouvoir aider, et aussi d’ĂȘtre sympa, et pas sur son trĂŽne, supĂ©rieurement inaccessible!

Voilà, ça c’est fait

Merci Ă  Mr. Didier Kropp pour ce site!

Franck a écrit le 27 janvier, 2009 à 6:34
Bonjour,

Je profite de ce topic pour souligner les aberrations du systĂšme. Je suis moi-mĂȘme enseignant indĂ©pendant, dans un local oĂč je dispense des cours de Maths, et Sciences Physiques exclusivement aux Ă©lĂšves de 1Ăšre S et TS. J’ai une formation « on ne peut plus ad hoc », puisque je suis titulaire d’un Capes de Sciences Physiques, Admissible Ă  l’agreg avec de trĂšs bonnes notes Ă  l’écrit (je me suis fait recaler Ă  l’oral ; je n’avais plus fait de chimie depuis le bac
) et j’ai fait ensuite de la recherche via un doctorat (davantage tournĂ© vers les maths) Ă  l’Ecole Centrale de Lyon, suivi d’un post doc aux US. Cela fait onze ans que j’ai créé ce centre et que j’enseigne seul (sous forme de cours particulier, par groupe de 2 ou 3, et stage collectif pour les vacances scolaires); inutile de vous dire que je maĂźtrise pas mal mon sujet. Aussi, avec mon statut de prof indĂ©pendant (entreprise individuelle en nom propre), je suis taxĂ© autant qu’un mĂ©decin ou notaire. Il reste dans mon bĂ©nĂ©fice comptable : 20% (toutes taxes payĂ©es). En facturant donc le cours particulier Ă  34 euros de l’heure, il me reste donc net avant impĂŽts
 6,40 euros de l’heure. Certes, il y a aussi des avantages qui entrent dans les frais personnels (tĂ©lĂ©phonie, internet, frais d’essence, matĂ©riel informatique, publicitĂ©, mutuelle santĂ©, assurance, location du local
), donc cela revient bien sĂ»r quelque part Ă  augmenter la valeur restante du cours.
Maintenant, si on prend le cas d’un dirigeant d’officine, qui reste derriĂšre son bureau en envoyant des rĂ©pĂ©titeurs Ă  domicile, facture le cours Ă  34 euros, paie 10 euros le prof, paie 6 euros de charges salariales calculĂ©es sur une base forfaitaire du smic, paie 2 euros de TVA, il lui reste donc une marge brute de 16 euros. A cela, vous dĂ©duisez les prĂ©lĂšvements obligatoires (Caisses Urssaf, Maladie, Vieillesse, et taxe professionnelle) ; soit 43%
 il reste 6,90 euros. Bref
 autant que moi, mais en faisant travailler les autres ! Donner des cours Ă  plein temps n’est pas chose facile ; et on comprend sans peine pourquoi certains se lancent dans l’ouverture d’organisme de cours Ă  domicile oubliant l’aspect qualitatif de la profession. Moi le premier, pour ĂȘtre honnĂȘte, j’ai Ă©tĂ© tentĂ© de le faire, mais quand j’ai rĂ©alisĂ© le salaire rĂ©el du rĂ©pĂ©titeur, j’y ai dĂ©finitivement renoncĂ©.
J’ai tenu Ă  Ă©crire cela pour souligner l’absence de logique du systĂšme de l’entreprenariat ; en revanche, j’espĂšre ne pas vous avoir dĂ©couragĂ© si vous avez l’intention vous aussi de pratiquer ce merveilleux mĂ©tier.
Au plaisir de vous lire et j’en profite pour remercier Didier de donner l’opportunitĂ© Ă  des “petits profs indĂ©pendants” de s’exprimer et de partager leur ressentiment par rapport aux cours Ă  domicile.

Au plaisir de vous lire,

Franck

Mickael a écrit le 27 janvier, 2009 à 14:21
Je comprends. Je suis arrivĂ© Ă  la mĂȘme conclusion que vous Franck. Rester indĂ©pendant, sans passer en sociĂ©tĂ©, car cela n’en vaut p

Usandivaras a écrit le 28 janvier, 2009 à 21:12
Bonjour,
En rĂ©ponse au dernier message de Frank: j’ai Ă©tĂ© fort intĂ©ressĂ©e de suivre vos calculs et de voir ce qui vous restait Ă  la fin et surtout la comparaison entre vous travaillant et vous faisant travailler les autres.
J’ai effectivement le projet lors de ma retraite dans quelques annĂ©es d’ouvrir en province un centre de prĂ©paration aux concours et examens, c’est-Ă -dire de m’adresser Ă  des adultes jeunes ou vieux. C’est dire que votre expĂ©rience laisse Ă  rĂ©flĂ©chir mais d’un autre cĂŽtĂ©, quand on aime son mĂ©tier et qu’on ne souhaite plus se faire exploiter par les autres ni mettre ses charentaises devant la tĂ©lĂ©, je ne vois que l’issue de l’entreprise indĂ©pendante. J’ai aussi le rĂȘve d’embaucher et de former des jeunes qui voudraient faire de l’enseignement et aussi de crĂ©er des outils de travail pour adultes , ce qui en remise Ă  niveau de français n’existe pas encore. Il reste beaucoup Ă  faire mais je m’instruis en lisant les messages trĂšs formateurs de ce site. Si quelqu’un a des tuyaux qu’il n’hĂ©site pas : je suis preneuse en informations..

Merci à Didier Kropp pour cette plate-forme pour enseignants “libres”

Isabelle SautiÚre a écrit le 29 janvier, 2009 à 0:09
Bravo Mickaël pour ta réussite. Merci pour tes conseils parsemés de ci de là dans les posts.
A tous : N’oubliez pas de mentionner cette phrase de Didier quand on vous demanera pourquoi l’on doit passer par vous : “Un prof compĂ©tent n’est pas stupide au point de passer par un organisme pour donner des cours”
Ton site devient gentiment une référence, Didier !

Didier Kropp a écrit le 29 janvier, 2009 à 7:14
@ aux commentateurs : merci à vous de faire vivre ce blog 🙂

Florence a écrit le 9 février, 2009 à 22:06
J’ai une demande Ă  faire : est-il possible, au lieu de critiquer, de proposer aux Ă©lĂšves en situation de difficultĂ©, une solution peu coĂ»teuse (car il ne faut pas oublier que 34 € = 223,04 FF et que tout le monde ne les gagne pas) et efficace ?
Ce que je ne trouve pas normal dans tout cela c’est que l’enseignement qui fonctionnait à double vitesse va maintenant passer à triple voir quadruple vitesse :

  • un enseignement scolaire public pour ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un enseignement scolaire privĂ©,
  • un enseignment scolaire privĂ© pour ceux qui en ont les moyens,
  • un enseignement pĂ©riscolaire inexistant pour ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un “prof particulier Ă  34 €”,
  • un enseignement pĂ©riscolaire en plein essor pour ceux qui en ont les moyens.

En attendant, il existe encore des personnes qui vont au delĂ  de l’argent et veulent transmettre leur savoir et aider les gamins en difficultĂ© Ă  s’en sortir en ayant le sentiment de ne pas avoir fait du profit sur leur difficultĂ©. Mais celles-ci se font de plus en plus rares car le VRAI enseignant tend Ă  disparaĂźtre : l’enseignant c’est celui qui transmet son savoir. Il va donc faire en sorte que tous ses Ă©lĂšves ont bien acquis ce savoir. Il ne se contente pas de “faire son programme”, il tire les Ă©lĂšves par le haut et leur donne confiance en eux pour apprĂ©hender la vie. Ca, ça n’existe 
presque
plus.
L’enseignant a des connaissances mais aussi des compĂ©tences : comment peux -t-on dire si telle ou telle personne est un bon enseignant ? Au tarif qu’il pratique ? Ă  l’étiquette “capĂ©cien”/”agrĂ©gĂ©â€ ? non
ça se saurait et la demande en soutien scolaire serait pratiquement inexistante !
Cette compĂ©tence d’enseignement que l’on appelle communĂ©ment “pĂ©dagogie” (laissez moi rire) chacun la possĂšde Ă  sa maniĂšre on manque juste de patience (surtout avec nos enfants que l’on voudrait parfaits). Il est cependant Ă©vident que certains sont bien plus douĂ©s que d’autres mais ce ne sont pas forcĂ©ment ceux que l’on croit et ces personnes lĂ , voudront transmettre leur savoir avant de regarder l’aspect pĂ©cunier de la chose.
Ce qui fait la richesse de l’ĂȘtre humain c’est la diffĂ©rence : la richesse de la “pĂ©dagogie” c’est qu’elle est diffĂ©rente d’une personne Ă  une autre et qu’elle fonctionnera sur certains et pas sur d’autres.

Bref
tout le monde critique et prĂȘche pour sa paroisse mais personne ne fait rien pour que les choses Ă©voluent
(moi la premiĂšre
)Le mammouth est indĂ©trĂŽnable
Autre chose aussi “un enseignant titulaire n’a pas le droit de travailler en dehors de son activitĂ© propre sauf dĂ©rogation du rectorat” (pour le moment)
Heureusement sinon il y aurait grave dĂ©rive : l’enseignant ne ferait plus son travail correctement en prĂ©textant je ne sais quelle directive et proposerait aux Ă©lĂšves de prendre des cours pour s’en sortir en dehors Ă  30 €/H


Didier Kropp a écrit le 10 février, 2009 à 0:47
@ Florence

Vous posez là de vraies questions dont les réponses sont complexes, multiples et protéiformes.

Il existe un soutien gratuit, pas partout, fourni par le tissu associatif.

Comme il existe de nombreuses bonnes ressources gratuites.

Est-ce suffisant ? Sûrement pas.

Peur de l’avenir pour ses enfants, “sur-diplĂŽmite”, disparition des industries de main-d’Ɠuvre, dĂ©valorisation des filiĂšres professionnelles, bons profs du public (il en existe) qui finissent pas se lasser, mauvais profs (il en existe Ă©galement) qui ne sont pas sanctionnĂ©s, profs qui ne sont “pas faits pour le job” et pour lesquels rien n’est prĂ©vu en terme de reclassement, dĂ©mission de certains parents, incapacitĂ© des princes qui nous gouvernent Ă  rĂ©former le systĂšme en profondeur, bacheliers qui Ă  50% sont en Ă©chec Ă  la fac,
, la liste est longue. Et chacun de ces points mĂ©riterait un long dĂ©veloppement.

J’ai conscience de vivre lĂ -dessus, des failles et dĂ©rives du systĂšme et de l’angoisse des parents

Je n’en retire ni honte ni fiertĂ©, c’est mon boulot et j’essaye de le faire du mieux que je peux.

Usandivaras a écrit le 21 février, 2009 à 14:43
A Florence,
Je rĂ©pondrai sur un point particulier : Ă  savoir ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un cours particulier Ă  30 euros et plus. Contrairement Ă  ce que vous pouvez penser, ce ne sont pas les plus favorisĂ©s qui payent ce genre de cours que ce soit pour leurs enfants ou eux-mĂȘmes. J’aurais tendance Ă  constater plutĂŽt l’inverse: c’est-Ă -dire que des parents investissent dans l’avenir de leur enfant (ou le leur notamment dans la prĂ©pa de concours) au lieu de dĂ©penser dans d’autres domaines.
Quant Ă  savoir si 30 ou 35 euros de l’heure sont trop ou pas assez, je dirais que c’est au professeur Ă  calculer lui-mĂȘme ce qu’il estime ĂȘtre sa valeur monĂ©taire. Nous ne discutons pas des tarifs du plombier ou de l’électricien que nous faisons venir chez nous, je ne vois pas pourquoi il faudrait que le prof qui demande cette somme se sente culpabilisĂ© ou ait des Ă©tats d’ñme ; l’électricien n’en a pas ni le plombier.
Un professeur qui justifie d’une formation supĂ©rieure, d’annĂ©es d’expĂ©rience et d’un bon contact peut estimer que son heure vaut 30 ou 40 euros: dans le cas oĂč l’élĂšve peut seulement payer une heure de ce tarif par semaine, alors il aura 60 minutes de qualitĂ© et pas une de moins, mais pas une de plus non plus.
Cordialement,
Muriel

Franck a écrit le 21 février, 2009 à 16:37
Bonjour Usandivara,

Je partage complĂštement votre point de vu quant Ă  la comparaison avec le plombier ou l’électricien. J’en ai fait venir un qui m’a facturĂ© 86 euros le changement du fusible (il m’a fait payĂ© le dĂ©placement 50 euros alors qu’il se trouvait Ă  200 mĂštres de mon domicile). Je constate aussi que cela ne choque personne de payer des prix exorbitants quand il s’agit d’une profession manuelle; contrairement Ă  un prof qui va facturer 34 euros pour une heure pleine de travail, avec de nombreuses annĂ©es post-bac. De mĂȘme, peu semblent choquer quand la visite d’un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste dure 3 minutes (montre en main !) pour 22 euros la consultation
 je vous laisse d’ailleurs faire une rĂšgle de 3 pour ramener Ă  l’heure en termes de CA. Sachez aussi Florence qu’il ne faut pas confondre “chiffre d’affaire” et “bĂ©nĂ©fices”; surtout quand on est professeur indĂ©pendant et que les cours ne se font pas au domicile de l’élĂšve. Pour le bĂ©nĂ©volat, certes
 mais je ne vois pas pourquoi seuls les enseignants devraient prodiguer leur savoir gratuitement, surtout quand il s’agit de son gagne pain. Quant aux profs du public qui donnent des cours Ă  leurs propres Ă©lĂšves, peu s’en privent

Au plaisir de vous lire.

Franck

Thierry B a écrit le 3 avril, 2009 à 7:14
Bonjour Ă  tous,
je suis prof particulier depuis plus de 8 ans et je voudrais vous faire part de mes commentaires Ă  ce sujet.
Je dois dire que j’ai un profil un peu atypique dans le sens oĂč je ne suis pas issu du sĂ©rail, je n’ai pas Ă©tĂ© prof dans un Ă©tablissement scolaire mais je dispose d’un diplĂŽme bac + 5 en gestion et finance. ca aide!!!
deux aspects me semblent présenter un interet :

la solitude du prof qui, apres son cours, n’a plus le sentiment d’appartenir à une structure, ce ne sont pas les contacts avec l’organisme mandataire qui remplacent une vraie relation.

c’est Ă  peu prĂšs le seul mĂ©tier qui propose une rĂ©munĂ©ration qui ne se fonde pas sur l’experience de l’intervenant mais sur une grille tarifaire en fonction du niveau de l’eleve, autrement dit un Ă©tudiant frais Ă©moulu de l’école sera payĂ© le meme salaire qu’un prof comme moi qui dispose de plus de vingt ans d’experience.
Du reste, j’ai dĂ©cidĂ© de crĂ©er ma propre structure, en y apportant plus d’éthique et Ă©tant passĂ© par lĂ , plus de considĂ©ration Ă  l’égard de mes futurs collaborateurs.
Merci de m’avoir lu, j’attends vos commentaires et pourquoi pas des propositions de collaboration.

Didier Kropp a écrit le 3 avril, 2009 à 20:19
@ Thierry B

Peut-on crĂ©er une structure de soutien â€œĂ©thique” et s’y tenir ?
Payer correctement les intervenants veut dire réduire sérieusement la marge


DesEsseintes a écrit le 4 avril, 2009 à 18:59
Bonjour,

Je souhaiterais rebondir sur deux points qui reviennent souvent au sein des messages postés plus haut.

1) 12 ou 13 Euros de l’heure en soutien scolaire???? On ne doit pas parler des mĂȘmes organismes non? Je travaille depuis peu pour le leader du marchĂ©, et je touche 30 Euros nets par heure dispensĂ©e! AprĂšs, mon profil est peut-ĂȘtre diffĂ©rent de ceux des Ă©tudiants officiant habituellement, mais j’y reviendrai lors du deuxiĂšme point


Que voici : 2) C’est quoi un “vrai prof” par rapport à un “pseudo prof”? Quelqu’un titulaire du CAPES ou de l’AGREG? Je me marre.

Ce qui va suivre peut sonner prĂ©tentieux, mais il n’en est rien, vous en verrez l’utilitĂ© plus bas : j’ai la petite trentaine, un DESS d’anglais obtenu dans l’une des meilleures universitĂ©s françaises, j’ai Ă©tĂ© chargĂ© de TD pendant deux ans dans cette mĂȘme fac (avant de laisser tomber mon Doctorat), puis j’ai travaillĂ© durant trois annĂ©es comme professeur de littĂ©rature aux Etats-Unis. Et surtout, je suis accrĂ©ditĂ© pour administrer des sessions de TOEIC et de TOEFL, chose trĂšs rare et donc trĂšs recherchĂ©e.

Question : suis-je un “pseudo prof”, parce que je n’ai pas le CAPES? Quand j’entends les accents et les fautes de la plupart des enseignants, mĂȘme agrĂ©gĂ©s, en lycĂ©e ou en collĂšge, je m’effondre littĂ©ralement de rire.

Tout ça pour en venir Ă  ceci : Lors de mon retour des Etats-Unis (VISA expiré ), j’ai dĂ©marchĂ© beaucoup d’entreprises, et ait obtenu pas mal de rĂ©ponses favorables (en raison de l’accrĂ©ditation TOEIC / TOEFL). RĂ©sultat : les principales boites de formation en DIF (InLingua, Berlitz, etc
) me proposaient du 20 Euros horaire brut. L’entreprise de soutien scolaire tant dĂ©criĂ©e? 30 Euros net! Alors OUI j’ignore tout de leurs cours Ă  domicile “classique” (je bosse dans leurs bureaux, pour des sortes de stages intensifs), OUI je bosse aussi pour une maison d’édition connue qui me paie le double, mais on reste loin des 12E/h avec des sous-profs non?

Bien Ă  vous.

DesEsseintes a écrit le 4 avril, 2009 à 19:22
Oups. Deux grosses fautes dans mon message : “ai”, et “classiques”.

Une derniĂšre prĂ©cision : je n’ai jamais passĂ© le CAPES et l’AGREG par choix. Parce que dĂ©jĂ , enseigner les langues et passer sa vie en France, c’est tout bonnement aberrant (beaucoup de titulaires de l’Education Nationale n’ont jamais mis les pieds dans un pays anglophone). Et surtout parce qu’avoir fait cinq annĂ©es d’études post-bac pour 1500 Euros par mois, trĂšs peu pour moi.

Usandivaras a écrit le 4 avril, 2009 à 21:53
Bonjour,
D’abord une rĂ©ponse Ă  l’intention de DesEsseintes (souvenir de Huysmans?) : “12 ou 13 Euros de l’heure en soutien scolaire???? On ne doit pas parler des mĂȘmes organismes non? Je travaille depuis peu pour le leader du marchĂ©, et je touche 30 Euros nets par heure dispensĂ©e!”
Eh oui, je travaille aussi pour des leaders du marchĂ©, mais il y a aussi des heures payĂ©es Ă  13,75 nets en fonction- me dit-on- du lieu, de la matiĂšre et de ce que les parents veulent payer. J’enseigne en français et en philo
J’ai aussi des heures mieux payĂ©es mais le maximum pour des Ă©lĂšves de premiĂšre et de terminale est Ă  20 euros. AprĂšs il y a les adultes et le montant monte un peu (si j’ose dire!). J’ajoute que je ne suis pas capĂ©tienne ni agrĂ©gĂ©e mais seulement titulaire d’un doctorat d’Etat en lettres avec plus de vingt ans d’expĂ©rience Ă  l’étranger (Canada) et plus de 5 ans d’expĂ©rience chez certains des leaders du marchĂ© en soutien scolaire: l’expĂ©rience interne n’est mĂȘme pas reconnue
Sic transit gloria!
Message second Ă  l’intention de Thierry B.: j’ai aussi l’intention de crĂ©er ma structure en donnant des salaires plus justes (basĂ©s sur des critĂšres clairs) aux personnes embauchĂ©es. Je serais intĂ©ressĂ©e Ă  Ă©changer sur ce sujet et pourquoi pas Ă  collaborer.
Cordialement,
Muriel

Thierry B a écrit le 4 avril, 2009 à 22:04
bonjour, ce message s’adresse à Muriel, je vous invite à me contacter directement par mail.
a bientot

Thierry B a écrit le 4 avril, 2009 à 22:10
bonjour Ă  tous,
je crois qu’il faut sortir de l’idĂ©e selon laquelle des diplĂŽmes sont la condition sine qua non pour etre prof.
pour ma part, ayant commencĂ© il y a huit ans Ă  donner des cours particuliers, j’ai toujours fait passer le salaire bien apres la joie que me procure ce metier, sachez que jes suis un ancien banquier et que j’ai acceptĂ© de diviser mon salaire par trois

non le probleme ne se situe pas au niveau du salaire mais de la prĂ©caritĂ© que suppose une telle activitĂ©. J’en ai vĂ©cu pleinement pendant huit ans en ne faisant que ca. il faudrait que les organismes qui nous mandatent nous propose une sorte de forfait Ă  la semaine ou au mois. ce qui aurait pour avantage de fidĂ©liser plus le prof et lui permettrait de ne pas courir aprĂšs le cachet, si l’on peut dire.
Merci de m’avoir lu, j’atends vos remarques.

Thierry B a écrit le 4 avril, 2009 à 22:18
en rĂ©pons Ă  didier, rĂ©duire ses marges ne signifient pas forcement etre philantrope. les dinosaures du soutien scolaire ont des frais de structure tellement Ă©levĂ©s qu’ils sont obligĂ©s de rentabiliser. les petites structures peuvent proposer des conditions plus avantageuses et considerer leurs profs comme des colaborateurs a part entiere et non comme des commissionnaires. une veritable force de proposition, eu Ă©gard aux capacitĂ©s de reflexion dont disposent les profs.
Amitiés

DesEsseintes a écrit le 4 avril, 2009 à 22:18
“je crois qu’il faut sortir de l’idĂ©e selon laquelle des diplĂŽmes sont la condition sine qua non pour etre prof.”

Nous sommes d’accord.

A partir de ce postulat, un Ă©tudiant en Licence, s’il est passionnĂ© et pĂ©dagogue, sera aussi bon que vous, que moi, ou que n’importe quel autre intervenant prĂ©sent sur cette discussion.

Pourquoi lit-on alors plus haut qu’il faut taper sur des gamins de 22 ans parce qu’ils n’ont qu’une “simple licence” ou peu d’expĂ©rience?

Vous n’avez jamais Ă©tĂ© jeune? Vous n’avez jamais commencĂ© votre mĂ©tier?

MentalitĂ© typiquement française


Didier Kropp a écrit le 7 avril, 2009 à 19:06
@ DesEsseintes

“Beaucoup de titulaires de l’Education Nationale n’ont jamais mis les pieds dans un pays anglophone.”

En France, on apprend pas aux lycĂ©ens Ă  parler une langue Ă©trangĂšre, on essaye de leur apprendre Ă  l’écrire 😕

@ ThierryB

“Les petites structures peuvent proposer des conditions plus avantageuses et considĂ©rer leurs profs comme des collaborateurs a part entiĂšre et non comme des commissionnaires.”

Certes
 En supposant des cours (Terminale S) facturĂ©s 45 € de l’heure aux familles (ce qui me semble un maximum), en enlevant les charges et la TVA il reste environ 36 €. Supposons que l’intervenant touche 25 € de salaire net.

C’est mieux que Acadomia & co., c’est moins bien que ce que l’on peut demander en “indĂ©pendant”. On peut espĂ©rer attirer quelques bons profs. Il va rester 11 € de marge brute.
Il faut, quand mĂȘme, vendre pas mal d’heures de cours pour avoir une structure viable.

Plus tous les soucis liĂ©s Ă  la gestion d’une boĂźte, j’ai dĂ©jĂ  donnĂ© 🙂

Au final, le risque est de dĂ©river vers une entreprise de soutien comme on en rencontre Ă  tous les coins de rue, qui va “vendre du cours” pour faire du chiffre

La demande est supĂ©rieure Ă  l’offre, on vend de l’étudiant comme “prof”, mĂȘme s’il ne connaĂźt rien Ă  la matiĂšre enseignĂ©e


Comme je l’ai Ă©crit ailleurs, je n’ai rien contre les Ă©tudiants qui passent par ces boĂźtes pour trouver des cours. Ce que je ne trouve pas normal, c’est la dĂ©marche commerciale qui vend n’importe qui pour enseigner n’importe quoi.

Thierry B a écrit le 7 avril, 2009 à 21:37
En rĂ©ponse Ă  la remarque selon laquelle certains pensent que les profs sont protĂ©gĂ©s des lois du marchĂ©, il n’en est rien l’offre et la demande existent, il y a donc bien un marchĂ©. en plein essor et c’est pourquoi a ce stade il est necesaire de remettre un peu de morale dans tout ce business. Seul un ancien prof Ă©tant passĂ© par le soutien scolaire peut s’en charger. A bon entendeur


DesEsseintes a écrit le 7 avril, 2009 à 23:02
“Seul un ancien prof Ă©tant passĂ© par le soutien scolaire peut s’en charger”

J’ai ri.

Sur quoi vous basez-vous pour affirmer de telles choses?

Sur le ratio nombre d’élĂšves en classe / nombre d’élĂšves progressant dans la matiĂšre? Les scores de l’Education Nationale sont les pires du marché 

Sur l’expĂ©rience des enseignants? Un titulaire de l’Education Nationale est lĂąchĂ© en rĂ©gion parisienne sans avoir jamais travaillĂ© (comme un Ă©tudiant chez Acadomia
)

Sur les salaires? Je me marre.

N’oubliez jamais que le soutien scolaire que vous dĂ©criez (et que je ne dĂ©fends d’ailleurs pas) existe en grande partie A CAUSE des lacunes des enseignants que vous louez.

Mickael a écrit le 8 avril, 2009 à 9:40
Bonjour Ă  tous!

Je réagirai plus tard aux propos tenus, fort intéressants
.
Bonne journée!

fabrice a écrit le 11 avril, 2009 à 15:07
@ Mr Kropp: “Certes
 En supposant des cours (Terminale S) facturĂ©s 45 € de l’heure aux familles (ce qui me semble un maximum), en enlevant les charges et la TVA il reste environ 36 €.”

Hé hé, certaines petites structures ne paient pas de TVA!!!! Faites chauffer la calculette de nouveau.

Didier Kropp a écrit le 11 avril, 2009 à 16:34
@ Fabrice

Les prestations de services Ă  la personne bĂ©nĂ©ficient d’un taux de TVA rĂ©duit (5,5%), soit environ 3 € sur 45 €.
Donc TVA ou pas, cela ne change pas grand-chose.

De plus, qui n’est pas soumis Ă  TVA ? Pour moi, les structures personnelles qui ont optĂ© pour un rĂ©gime fiscal simplifiĂ©, et il me semble ne peuvent pas ĂȘtre de ce fait mandataires ou prestataires (Ă  vĂ©rifier).

J’aurais du prĂ©ciser dans ce commentaire que les charges sociales sur le salaire de l’intervenant sont de 6 € environ si l’organisme est mandataire et opte pour la base forfaitaire. Si l’organisme est prestataire, les charges sociales sont nettement plus importantes et la marge encore plus rĂ©duite.

fabrice a écrit le 11 avril, 2009 à 17:11
Merci pour votre rĂ©ponse prĂ©cise (la mienne Ă©tait plus qu’évasive). Quand je parle des petites structures, j’avais en tĂȘte des structures avec locaux (”pignon sur rue”), oĂč les Ă©lĂšves viennent travailler. Ce n’est donc pas du service Ă  la personne. Sur les factures dĂ©livrĂ©es aux parents, il n’y a pas de TVA (d’aprĂšs un article de loi dont le numĂ©ro m’échappe prĂ©sentement). Demandons confirmation Ă  Franck (de Nice).

Didier Kropp a écrit le 11 avril, 2009 à 17:39
Rectification : on peut opter pour la franchise de TVA et avoir des salariés.

En fait, c’est un choix de gestion. Opter pour la franchise de TVA (si son CA ne dĂ©passe pas un certain montant) peut ĂȘtre intĂ©ressant si ses propres charges sont peu soumises Ă  la TVA et si on facture Ă  des particuliers (ce qui est le cas du soutien en centre).

Cela permet Ă©galement d’augmenter sa marge si on facture ses prestations HT au mĂȘme prix TTC que la concurrence (on ne verse pas de TVA), ou d’ĂȘtre moins cher.

Ceci dit, je ne suis absolument pas un expert en rĂ©gimes fiscaux 😕

Franck a écrit le 11 avril, 2009 à 17:47
Bonjour Frabrice,

En effet, les structures telles que la mienne n’ont pas l’obligation d’ĂȘtre soumis Ă  la TVA (comme d’autres services comme la chiromancie, etc
), sauf si elles le dĂ©sirent (permettant aussi de dĂ©duire la TVA sur les achats de matĂ©riel ou autres
). Personnellement, le choix a vite Ă©tĂ© fait! Il y a dĂ©jĂ  tellement de charges que j’ai prĂ©fĂ©rĂ© ne pas opter pour.
Au plaisir de vous lire,

Franck

Acouphene a écrit le 24 août, 2010 à 14:46
Personnellement je ne suis pas un “vrai prof” mais j’enseignerais volontiers, si j’en avais l’occasion, dans un domaine liĂ© Ă  mes compĂ©tences. Par exemple l’éditorial web. ProblĂšme : je ne sais absolument pas Ă  qui m’adresser !


Didier Kropp a écrit le 24 août, 2010 à 18:14
@ AcouphĂšne

C’est un crĂ©neau trĂšs trĂšs pointu. Voyez du cĂŽtĂ© des web agency.

mutuelle a écrit le 21 octobre, 2010 à 15:33
Bonjour,
Je souhaite avoir l’avis de personnes ayant eu rĂ©cemment recours Ă  sociĂ©tĂ©s dispensant des cours de soutien scolaire (Acadomia, ComplĂ©tude, Cours Legendre, Anacours, Domicours, etc)
Je souhaite plus particuliĂšrement votre jugement sur la qualitĂ© des prestations offertes (les points forts, les points faibles), votre avis sur les prix (s’ils sont rebutants ou acceptables).
Si de surcroßt vous étiez en mesure de comparer entre elles ces enseignes, je serai ravi.

Prof indépendant a écrit le 21 octobre, 2010 à 16:17
Point fort: la marge sympa!

Points faibles: aucune efficacitĂ©. De l’argent jetĂ© par les fenĂȘtres!

Heureusement, ça se sait et de plus en plus de parents s’en Ă©loignent. Les mĂ©dias de ce cĂŽtĂ© lĂ , font bien leur sale travail.

mauricexb a écrit le 24 octobre, 2010 à 10:50
Bonjour
DrĂŽle d’endroit pour poser cette question car vous ĂȘtes ici sur un fil oĂč interviennent principalement des professeurs indĂ©pendants, donc 
 😀
Ceci Ă©tant nous avons certainement tous eu Ă  faire avec ces structures du moins pour commencer. 😳
Il ne faut pas se leurrer, ce qui les intĂ©resse c’est bien sur l’argent. Le choix des intervenants est fait de maniĂšre lĂ©gĂšre, donc on peu considĂ©rer qu’il n’y a pas de sĂ©lection car aucun regard sur le cĂŽtĂ© pĂ©dagogie.
Pour rĂ©sumer et faire court : on ne peut pas parler de qualitĂ© d’un de ces groupes mais uniquement de la qualitĂ© de tel ou tel enseignant. 😕
Donc il est impossible de juger ces sociĂ©tĂ©s, elles n’ont aucune action sur le processus Ă©ducatif et ne servent qu’à mettre en relation des parents avec des intervenants en exploitant honteusement les intervenants. Ce qui fait que le turn over est Ă©norme, que les intervenants sont surtout des Ă©tudiants qui veulent se faire un peu d’argent, qu’il y a quelques intervenants plus ĂągĂ©s mais ces derniers une fois qu’ils auront compris qu’ils sont exploitĂ©s partiront de ces structures. 👿
On ne peut donc comparer ces structures avec des personnes qui ont choisi d’exercer la profession de professeur indĂ©pendant et de s’y donner Ă  fond. Ces personnes savent trĂšs bien que leur salaire et leur rĂ©putation (qui amĂšnera d’autres clients) est fonction de la qualitĂ© de leur travail.
Conclusion : fuyez absolument ces structures (grosses ou petites c’est exactement pareil) !!! 8)
Cordialement
mxb

Didier Kropp a écrit le 24 octobre, 2010 à 11:49
@mauricexb

En fait, je pense que mutuelle a postĂ© ce message dans le but seul et unique d’avoir un lien vers son site web
 un comparatif de mutuelles


J’ai supprimĂ© le lien en question.

HĂ© oui, une stratĂ©gie d’obtention de liens vers son site consiste Ă  repĂ©rer les blogs pas trop mal tenus (oui, mes chevilles, ça va 😉 ), disposant d’un PR honorable, et dont les liens des commentaires sont en dofollow (dĂ©solĂ©, c’est technique).

La stratĂ©gie bourrin consiste Ă  laisser un com’ du type “Super article”, une stratĂ©gie plus fine consiste Ă  laisser un com’ plus construit (comme mutuelle).

Ma rùgle est la suivante : j’accepte les liens dans les commentaires si le site en question a un rapport avec le sujet du blog, ou si le site me plaüt (site perso original par exemple).

Je n’aime pas les sites de :
paris sportifs en ligne, poker,
locations de voiture,
p0rn0,
comparatifs d’assurances,
comparatifs de crédits,

,
et ce n’est pas limitatif !

mauricexb a écrit le 24 octobre, 2010 à 12:26
@Didier

plouf plouf donc 😀
cela ne fait rien, j’ai dit ce que j’en pense (en termes choisis 😀 😀 ).
merci pour cette expication
cdlt
mxb

sarah77 a écrit le 15 novembre, 2010 à 16:02
Pour ma part Ă©tant prof d’anglais j’ai pensĂ©e Ă  donner des cours Ă  domicile pour arrondir mes fins de mois, mais habitant en proche banlieue parisienne (Ă  deux pas de mon Ă©tablissement et bien dĂ©-servis) je m’étais sĂ©parĂ© de ma voiture pour Ă©conomiser: essence entretient et assurance auto


Par la suite j’ai pu profitĂ© d’une initiative de soutien scolaire mise en place par la municipalitĂ© Ă  la bibliothĂšque municipale juste Ă  cotĂ© de mon Ă©tablissement.

Apologue a écrit le 16 novembre, 2010 à 12:12
La question est ridicule, et drĂŽle.

De la mĂȘme façon, on pourrait se demander pourquoi il n’y a pas de manchots dans l’équipe de France de Volley.

Le soutien scolaire se passe aisĂ©ment des “vrais” profs, comme vous dites, car ils sont en grande majoritĂ© mauvais. De plus, ils sont exigents, et n’ont aucune notion du service.

Bref, tous les indicateurs dĂ©montrent que nous avons en France la pire population d’enseignants d’Europe, qui produisent parmi les pires rĂ©sultats (avec au passage les plus grands moyens), et vous voudriez qu’ils viennent en plus polluer le soutien scolaire ??!! 😆

Mickaël a écrit le 16 novembre, 2010 à 19:47
Oulala Apologue est super remonté. Je suis plus nuancé.

Fabien a écrit le 16 novembre, 2010 à 20:44
En effet. Si je puis me permettre, ce n’est plus un apologue mais un pamphlet, voire un rĂ©quisitoire
 une sentence
 😉

Je ne pense pas qu’on puisse dire une chose pareille.

Karine a écrit le 20 avril, 2011 à 20:05
Bonjour Ă  tous,

est-il possible de communiquer par message privĂ© avec certains d’entre vous pour avoir davantage d’informations?

sophie a écrit le 21 avril, 2011 à 16:31
Bonjour,

Faut-il respecter des normes spĂ©cifiques (licence, assurance, sĂ©curitĂ©) lors de l’accueil de groupe d’élĂšves en salle (Ă  son domicile ou dans un local professionnel).
Merci Ă  tous !

Campuzan a écrit le 23 avril, 2011 à 15:38
Site trÚs intéressant,

A l’administrateur: bravo!
Pourrait-on envisager d’avoir des posts dans un ordre chronologique du plus rĂ©cent au plus ancien 😀 ?

Bonne journée à tous!

flo a écrit le 26 avril, 2011 à 9:06
merci!

Service a domicile a écrit le 10 juin, 2011 à 17:00
pour les personnes optant pour le statut entrepreneur il sont exonĂ©rĂ©s de TVA si il ne dĂ©passe pas 32000€ de CA par an.
Cela permet d’ĂȘtre un peu plus compĂ©titif que les entreprises privĂ©es

Sonia a écrit le 5 janvier, 2012 à 14:57
peut ĂȘtre aussi Ă  cause du changement dans la population et le comportement des Ă©lĂšves.
il devient de plus en plus difficile de faire des cours normaux sans faire la police dans sa classe, donc peut que les vrais profs n’ont pas envie en plus de faire la mĂȘme chose hors heures normales

liselle a écrit le 9 novembre, 2012 à 22:57
Je suis pas d’accord y’a beaucoup de prof qui donnent des cours particuliers, ça leur permet d’arrondir les fins de mois vu le salaire que leur donne l’Etat

Alain Besancon Dulac a écrit le 4 avril, 2013 à 9:59
Bravo pour votre blog qui est un plaisir a découvrir. Cordialement 
!

Ludovic a écrit le 3 mai, 2013 à 21:53
Bonjour, je dĂ©conseille de faire une carriĂšre entiĂšre dans ce mĂ©tier car en rĂ©alitĂ© en examinant les fiche de paie, vous remarquerez que vous cotisez rien et par consĂ©quent vous n’aurez aucune retraite. C’est bien pour une petite durĂ©e

Diplome a écrit le 6 mai, 2013 à 17:28
Bonjour, je dĂ©couvre ce site qui m’a l’air gĂ©nial !
Etant encore étudiant, je me demandais quels concours étaient nécessaires pour exercer en tant que prof dans le libéral ? Le CAPES ?
L’agrĂ©gation est-elle utile, permet-elle d’augmenter son tarif horaire par exemple ?

Merci d’avance 😀

Didier Kropp a écrit le 6 mai, 2013 à 19:21
@ Diplome

Il n’y a aucune condition Ă  remplir pour ĂȘtre prof particulier indĂ©pendant.

La plupart des parents se moquent comme d’une guigne de savoir si l’intervenant a le Capes ou l’agrĂ©gation.

Mickaël a écrit le 11 mai, 2013 à 16:53
Pour rebondir sur l’avis hyper pointu de “ludovic”, voilĂ  ma rĂ©action !
Tu crois vraiment que cette histoire de retraites par rĂ©partition a encore un sens aujourd’hui ? Alors que le SystĂšme risque l’implosion avec aujourd’hui 15 000 000 de retraitĂ©s et 5 millions de chĂŽmeurs ?! Et des millions d’immigrĂ©s intra europe !
“La retraite, c’est pas maintenant !”
La seule chose à faire, c’est de ne penser qu’à sa gueule!Comme les cahuzac et consorts !
Et sérieusement, pendant que tu es encore assez jeune, un conseil: Barre toi, ce pays est foutu !
Payer pour les retraités, et ne pas avoir de retraites ?
Bah voyons !
On me dit dans mon oreillette que la population espagnole baisse !
100 000 Français à Québec ! 200 000 à Londres !

R-win a écrit le 9 juin, 2014 à 11:14
Bonjour

Je suis professeur de l’éducation nationale et je suis actuellement en collĂšge. Pour moi aujourd’hui LA seule et unique raison qui m’empĂȘche de donner des cours de soutien en dehors de mes heures de cours (car j’ai du temps libre) c’est que je ne sais pas comment le dĂ©clarer, comment ĂȘtre dans la lĂ©galitĂ©.

Merci de m’aider dans mes recherches. J’ai pu lire Ă  peu prĂȘt tout et son contraire sur internet concernant une activitĂ© accessoire pour un fonctionnaire.

sophie a écrit le 9 juin, 2014 à 13:30
Bonjour R-win,
il est possible que vous trouviez des réponses sur le site de aide aux profs.
Cordialement

Anaïs a écrit le 4 juillet, 2014 à 20:41
Bonjour,

Je suis bien d’accord avec ce qui est dit sur le soutien scolaire : 13 euros nets de l’heure auxquels s’ajoutent le temps de transport, cela revient Ă  6.5 euros de l’heure, ce qui n’est effectivement pas cher payĂ© pour avoir au moins une licence.

De plus, des organismes comme ComplĂ©tude, Anacours, pour citer ceux-lĂ  vous font vous dĂ©placer pour passer des tests, un entretien, remplir un formulaire prĂ©cisant les matiĂšres enseignĂ©es, nos disponibilitĂ©s, vous demandent des papiers administratifs qu’aucune entreprise ne m’avait jamais demandĂ©s jusque-lĂ , sont exigeants, pour au final vous dire : “vous n’ĂȘtes pas retenue, on n’a pas beaucoup de demandes en ce moment, et nous cherchons un profil de professeur expĂ©rimentĂ©â€.
Ayant plus qu’un bac + 3 et ayant montrĂ© en plus mes relevĂ©s de notes Ă  l’appui, indiquant des notes trĂšs bonnes Ă  excellentes dans la matiĂšre que je souhaite enseigner, ayant le sens de la pĂ©dagogie (cela m’a Ă©tĂ© rapportĂ© par un autre organisme de soutien scolaire lors d’un Ă©change plus posĂ©), ces organismes ne font que suivre des directives, sans approfondir la connaissance du candidat qui se prĂ©sente devant eux.
Alors, malgrĂ© tous ces points, je trouve qu’ils se moquent bien de nous. Je veux bien faire appel Ă  des organismes par ci, par lĂ , mĂȘme si c’est peu payĂ©, mais qui au moins ont et auront l’intelligence de ne pas fonctionner comme des robots.
Merci pour vos posts qui sont trĂšs utiles.

Didier Kropp a écrit le 5 juillet, 2014 à 11:15
@ AnaĂŻs

Merci de votre intĂ©rĂȘt pour mon site 🙂

Anaïs a écrit le 6 juillet, 2014 à 22:04
De rien Didier.
Que me conseilleriez-vous pour trouver des Ă©lĂšves en tant que dĂ©butante (Ă©lĂšves de primaire et cours d’anglais jusqu’au bac) ?
En moyenne, un prof particulier fait payer combien le cours d’une heure (dĂ©placement compris) ?
Enfin, est-ce que les parents peuvent bĂ©nĂ©ficier de la rĂ©duction d’impĂŽt s’ils font appel Ă  un prof indĂ©pendant et dĂ©clarĂ© ?
Merci pour vous réponses.

Didier Kropp a écrit le 6 juillet, 2014 à 22:37
@ AnaĂŻs

Il faut tout tenter, les annonces dans les boulangeries, les sites de mise en relation parents-profs, distribuer des flyers dans les boütes aux lettres,
, il n’y a pas de solution miracle.
Un site internet bien rĂ©fĂ©rencĂ© c’est le top, mais c’est long et pas trĂšs simple.

Les tarifs, si vous ĂȘtes auto-entrepreneur, je dirais de 30 € (primaire) Ă  40 € (secondaire), voire plus.

Si vous ĂȘtes agréée services Ă  la personne, les parents on droit Ă  la rĂ©duction d’impĂŽt.

Ce post de forum -gautier-girard.com/forum/topic/cesu-vers-la-fin-des-cotisations-sociales-au-forfait ne rassemble que des profs indépendants.
On y parle surtout du cadre juridique et entrepreneurial des cours à domicile. Vous pouvez le lire et y poser vos questions 🙂

Anaïs a écrit le 6 juillet, 2014 à 23:35
Ah ! TrĂšs bien ! Je vais consulter les liens que vous me conseiller de lire. Je suis tombĂ©e au bon endroit 🙂

Didier Kropp a écrit le 9 juillet, 2014 à 17:22
@ AnaĂŻs

C’est pas mal 😀
➡ Mettez en gros dans le header oĂč vous donnez vos cours
➡ “Dispense des cours” ce n’est pas clair comme titre 😕

Les cours par Skype ne sont pas Ă©ligibles Ă  une rĂ©duction d’impĂŽt.

Sarah BROSSILLON a écrit le 22 juillet, 2014 à 1:33
Bonsoir,

Merci, je n’avais pas eu de retour par mail de votre rĂ©ponse.

D’accord pour en valeur oĂč je donne des cours ; c’est une bonne idĂ©e pour les moteurs de recherche.

“Dispense des cours” n’est pas trĂšs clair ? Je vais y rĂ©flĂ©chir.

Oui, je sais que les cours par Skype ne sont pas Ă©ligibles Ă  une rĂ©duction d’impĂŽt, mais en tant que professeur particulier, on peut faire bĂ©nĂ©ficier d’une rĂ©duction d’impĂŽt aux parents d’élĂšves ?

J’ai voulu m’inscrire sur le forum dont vous m’avez parlĂ©, mais j’ai rencontrĂ© des problĂšmes pour m’inscrire.

En plus, j’aimerais bien aider les Ă©lĂšves mais qui ont des difficultĂ©s d’apprentissage pour des raisons psychologiques ou mĂ©dicales (handicap, autisme, autre, etc.). Pensez-vous qu’il faut systĂ©matiquement un diplĂŽme spĂ©cialisĂ© pour cela ?

Didier Kropp a écrit le 24 juillet, 2014 à 10:34
@ Sarah (ou Anaïs
)

Pour que les parents bĂ©nĂ©ficient d’une rĂ©duction d’impĂŽt, vous devez ĂȘtre soit ĂȘtre salariĂ©e des parents (par exemple en CESU), soit ĂȘtre indĂ©pendante et avoir une entreprise dĂ©clarĂ©e SAP (services Ă  la personne), soit ĂȘtre salariĂ©e (ou mandatĂ©e) par une entreprise dĂ©clarĂ©e SAP.

Vous travaillez me semble-t-il avec une sociĂ©tĂ© de portage salarial, et lĂ , vraiment je ne sais pas ❓ 😯

Si vous dĂ©sirez aider des Ă©lĂšves qui ont des difficultĂ©s lourdes, je pense que pour ĂȘtre SAP, et donc faire bĂ©nĂ©ficier les parents de la rĂ©duction d’impĂŽt, il faut un agrĂ©ment et non plus une simple dĂ©claration. Et ça, c’est du lourd.

mauricexb a écrit le 24 juillet, 2014 à 12:22
@ Didier et Sarah

clin d’oeil à Didier 🙂

Je me permets d’intervenir dans votre fil : je donne des cours Ă  des autistes, sans spĂ©cialisation reconnue, et cela rentre parfaitement dans le SAP avec dĂ©claration simple. Il faut savoir qu’il n’y a pas UN autisme mais diffĂ©rentes formes d’autisme. Pour ma part actuellement je suis un asperger => pĂ©dagogie particuliĂšre mais comme dans mes annonces ma recherche va plutĂŽt vers des enfants prĂ©sentant des difficultĂ©s ça me va (bien sĂ»r j’apprĂ©cie aussi les enfants sans pb mais si la fainĂ©antise est un pb, alors ce sont tous des enfants Ă  pb lol). Je rejoins Didier mais uniquement en cas d’handicap lourd et de travail avec des organismes spĂ©cialisĂ©s car tant que nous restons dans la relation parent-professeur pour des cours de soutien mĂȘme un peu particuliers c’est conforme Ă  notre statut.
cdlt
mxb

Sarah BROSSILLON a écrit le 26 juillet, 2014 à 0:50
Merci de votre réponse,

Donc, si les parents me demandent si j’accepte les CESU, cela veut dire qu’ils bĂ©nĂ©ficient de la rĂ©duction d’impĂŽts au mĂȘme titre que s’ils passaient par un organisme scolaire.
Mais en tant que salariĂ© acceptant les CESU, la couverture sociale n’est-elle pas diffĂ©rente d’un salariĂ© normal ?
Quant aux CESU, oĂč les parents se les procurent-ils et comment moi, je les convertis en argent ?

Didier Kropp a écrit le 26 juillet, 2014 à 6:40
@ Sarah

La couverture sociale est la mĂȘme.

Didier Kropp a écrit le 6 août, 2014 à 8:41
@ mauricexb

DĂ©solĂ©, votre commentaire Ă©tait dans les spams, je viens de l’y repĂȘcher 🙂

Montessori a écrit le 16 juillet, 2015 à 13:34
Bonjour, intéressant votre billet
En voyant toutes vos commentaire, j’ai vue que tout le monde se plein sur le montant de salaire lors d’un soutien scolaire.

Christine Cattoir a écrit le 8 décembre, 2016 à 17:27
Bonjour !
je suis arrivée au départ sur votre site en cliquant de fil en aiguille depuis Aide aux profs

Je suis professeur, et je ne supporte pas bien les conditions de travail dans l’ÉN. Il y a quelques annĂ©es, j’avais imaginĂ© une activitĂ© qui cumulerait cours particuliers, cours en petits groupes, cours en ligne (par webcam), propositions de sujets de devoirs avec corrections de copies
 J’ai laissĂ© tomber d’abord, parce que je croyais que c’était impossible. Comme je ne savais pas qu’il existait des profs qui vivaient de cours particuliers, je croyais inventer un mĂ©tier (il fallait que je sorte tout de ma petite tĂȘte !) Depuis, votre site est connu, j’ai dĂ©couvert que d’autres avaient eu cette idĂ©e et en vivaient (donc, qu’elle n’était pas idiote a priori
)
Je suis en train de songer à me lancer, j’ai fait un site (bon, je case un lien, mais surtout, si quelqu’un veut donner un avis, je suis preneuse !)
Je vous remercie pour ce blog, ça donne plein d’idĂ©es, et ça m’encourage

Pour le moment, mon site Ă©tant inconnu, je n’ai trouvĂ© des cours que par annonces sur des sites spĂ©cialisĂ©s

Je me demandais aussi s’il ne serait pas utile, en attendant d’avoir ma propre clientĂšle, de proposer mes services Ă  des organismes spĂ©cialisĂ©s, qui me paieraient peu, mais ce serait mieux que rien, si dans un premier temps je n’ai pas de demandes
 pour l’instant, je n’ai encre que quatre Ă©lĂšves !

Didier Kropp a écrit le 16 décembre, 2016 à 12:50
Bonjour,

Vous pouvez lire ce sujet de forum et y poser toutes vos questions :
gautier-girard.com/forum/topic/cesu-vers-la-fin-des-cotisations-sociales-au-forfait

Bonne journée

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