Nos professeurs ont le niveau requis par l’Éducation Nationale : dĂ©cryptage

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Durant quelques annĂ©es, j’ai tenu un blog sur le soutien scolaire et le mĂ©tier de prof indĂ©pendant. Vous trouverez ci-aprĂšs une copie d’un article.

Nos professeurs ont le niveau requis par l’Éducation Nationale : dĂ©cryptage
Date de parution : 13 novembre 2008

Niveau requis par l'Éducation nationaleVoici des exemples de ce que l’on peut lire sur des sites d’organismes de soutien scolaire à propos de leurs “professeurs”.

Des “professeurs” ou des “enseignants” qui ont “le niveau requis par l’Éducation Nationale “, cela peut rassurer des parents qui recherchent un soutien scolaire pour leur enfant.

Mais de quel niveau et de quels professeurs parle-t-on ?

Niveau Bac + 3Et voici ce que l’on trouve sur d’autres sites d’organismes de soutien scolaire.

Bac + 3 est-il le niveau requis pour ĂȘtre enseignant Ă  l’Éducation Nationale ?

Le systĂšme d’accĂšs aux diffĂ©rents corps enseignants est extrĂȘmement complexe, disons simplement qu’une licence (Bac+3) est le niveau d’études demandĂ© pour passer un concours de recrutement de type Capes.

Passer un concours n’est Ă©videmment pas le rĂ©ussir


Et outre la licence, la majoritĂ© des candidats suit une formation complĂ©mentaire spĂ©cifique d’un an dans un IUFM pour prĂ©parer ce concours.

Bac+3 est donc le niveau d’étude nĂ©cessaire pour passer le concours du Capes, mais ne constitue en aucun cas une garantie que la personne est capable d’enseigner dans un collĂšge ou un lycĂ©e !

Qui peut se dire “professeur” ou “enseignant” ?

Les mots “enseignant” et “professeur” ne sont pas protĂ©gĂ©s. N’importe qui peut se prĂ©tendre professeur ou enseignant d’à peu prĂšs n’importe quoi.

C’est d’ailleurs aussi le cas pour d’autres mĂ©tiers ou activitĂ©s, citons au hasard consultant, conseil, expert,
, sans oublier architecte-dĂ©corateur (mais pas architecte tout court) et psychanalyste


Et au final qui sont les professeurs et les enseignants des organismes de soutien scolaire ?

90% des intervenants baptisĂ©s “profs” ou “enseignants” par les organismes de soutien scolaire sont en fait des Ă©tudiants.

Si l’organisme se targue qu’ils ont “le niveau requis par l’Éducation Nationale”, c’est qu’ils sont bac+3. C’est tout !

Et enfin, ces étudiants bac+3, dans quelle discipline le sont-ils ?

Si vous faites appel à un organisme, renseignez-vous


Je connais une histoire hĂ©las vĂ©cue par une famille qui, Ă  la recherche de cours de maths pour leur fille en Terminale S, s’est adressĂ©e Ă  un organisme de soutien scolaire qui leur a envoyĂ© en tant que “prof de maths” un Ă©tudiant en histoire titulaire d’un bac littĂ©raire
 😕


Commentaires

Arnaud a écrit le 13 novembre, 2008 à 22:55
Et “niveau bac+3″ ne signifie pas que le diplĂŽme sanctionnant cette annĂ©e d’études a Ă©tĂ© obtenu


Didier Kropp a écrit le 13 novembre, 2008 à 23:30
C’est vraiment trĂšs mĂ©chant 😆

Benjamin a écrit le 18 décembre, 2008 à 0:28
on peut faire plus méchant :

“Bac+3 est donc le niveau d’étude nĂ©cessaire pour passer le concours du Capes, mais ne constitue en aucun cas une garantie que la personne est capable d’enseigner dans un collĂšge ou un lycĂ©e !”

C’est bien vu, mais mĂȘme le CAPES ou l’agreg ne sont une garantie que la personne est “capable” d’enseigner dans un collĂšge ou un lycĂ©e.

bomboleyo a écrit le 19 janvier, 2009 à 23:01
Ca me fait relativement rire ce genre de commentaire, d’oĂč mon post, c’est mĂȘme pas que c’est mĂ©chant c’est juste fait par des personnes qui ne savent pas ce que c’est que de passer un concours et de vouloir devenir enseignant. Juste pour info en gĂ©nĂ©ral les Ă©tudiants qui obtiennent le concours ont quasi un bac +4, car l’annĂ©e d’IUFM est une annĂ©e de prĂ©paration certes au concours mais elle permet aux Ă©tudiants d’approfondir leur connaissance sur la matiĂšre en question.

Et enfin, une fille qui demande des cours de maths et qui tombe sur qqn qui a fait une licence d’histoire je suis dĂ©solĂ© mais si elle ne s’aperçoit pas direct que c’est pas sa matiĂšre faut pas qu’elle soit douĂ©e. DĂ©jĂ  rien que l’étudiant 


Je ne sais pas si ce site vit ou non, mais un bien meilleur conseil Ă  apporter aux parents et au lieu d’aller trouver des associations qui vont vous coĂ»ter une fortune, renseigner vous auprĂšs des facultĂ©s de votre dĂ©partement ou rĂ©gion et demander des Ă©tudiants qui se destinent Ă  l’enseignement et je pense que vous trouverez preneur !

A bon entendeur !

Benjamin a écrit le 20 janvier, 2009 à 0:57
je ne parlais pas de connaissance dans une matiĂšre, mais de pĂ©dagogie, d’attitude devant les Ă©lĂšves
 tout le monde connaĂźt des tas d’exemples oĂč un CAPES, une agreg ou un doctorat ne suffisent pas Ă  faire un bon prof.

Didier Kropp a écrit le 20 janvier, 2009 à 6:35
bomboleyo a écrit :

Et enfin, une fille qui demande des cours de maths et qui tombe sur qqn qui a fait une licence d’histoire je suis dĂ©solĂ© mais si elle ne s’aperçoit pas direct que c’est pas sa matiĂšre faut pas qu’elle soit douĂ©e.

Lorsqu’une famille s’adresse à un organisme, elle paye d’abord un forfait d’heures. C’est comme ça.
Bien Ă©videmment, la gamine s’est tout de suite rendu compte que le “prof” Ă©tait incompĂ©tent.
L’organisme une fois prĂ©venu s’est vaguement excusĂ© et s’est engagĂ© Ă  fournir un nouveau prof, ce qu’il n’a pas pu faire.
Au final, la famille a pu se faire rembourser, mais quelle perte de temps !

bomboleyo a écrit le 21 janvier, 2009 à 20:51
J’imagine qu’elle a dĂ» s’en rendre compte 
 D’oĂč le conseil que je pense ĂȘtre le meilleur demander aux IUFM prĂšs de chez vous (ça fait un peu campagne de promotion mais bon), avec la nouvelle rĂ©forme les IUFM vont tendre Ă  ne plus exister dans la forme sous laquelle ils sont actuellement donc demander directement au responsable de section (dans les facultĂ©s). Comme ça on croit que c’est de la perte de temps mais au final vous aurez des Ă©tudiants vraiment passionnĂ©es par ce qu’ils font et non des Ă©tudiants d’école d’ingĂ©nieur, de prĂ©pa ou autre (qui sont certes forts et compĂ©tents dans la matiĂšre mais qui ne recherchent pas la mĂȘme chose je pense 
)
bye

Benjamin a écrit le 21 janvier, 2009 à 21:09
“non des Ă©tudiants d’école d’ingĂ©nieur, de prĂ©pa ou autre (qui sont certes forts et compĂ©tents dans la matiĂšre mais qui ne recherchent pas la mĂȘme chose je pense 
)”

jugement intéressant
 vous pouvez développer?

bomboleyo a écrit le 22 janvier, 2009 à 15:04
Bonjour benjamin, peut de choses Ă  dĂ©velopper. En respectant bien sĂ»r les autres Ă©tudiants nous n’avons pas les points de vue et cela me semble normal. Certains donnent des cours car on peut gagner un peu d’argent (bien Ă©videmment les Ă©tudiants d’IUFM recherchent aussi Ă  gagner un peu d’argent normal) mais les autres (IUFM) veulent se destiner au mĂ©tier, donc sachez qu’avoir des Ă©lĂšves en cours particuliers nous permet de voir les programmes (aide pour l’oral du CAPES donc) et nous permettent aussi de tester de nouvelles techniques pour apprĂ©hender les futurs problĂšmes des Ă©lĂšves.

La preuve en est, que quand je me retrouve avec mes amis de fac on s’échange les techniques entre nous utilisĂ©es et qui fonctionnent, d’oĂč un gain de temps pour les Ă©lĂšves, bref d’oĂč la recherche de la rĂ©ussite des Ă©lĂšves avant la recherche de l’argent (c’est mon point de vue bien Ă©videmment !)

LITTLE DRAGON a écrit le 24 janvier, 2009 à 23:43
Je m’adresse Ă  tous ceux qui ont commentĂ© ci-dessus. Je pense qu’il ne faut pas gĂ©nĂ©raliser les choses. Pourquoi ces organismes fleurissent-ils? Parce que les professeurs de collĂšge ou lycĂ©e sont incapable d’enseigner correctement notamment les langues Ă©trangĂšres!!! Alors, qui doit-on remettre en CAUSE?

LITTLE DRAGON a écrit le 24 janvier, 2009 à 23:45
FIGUREZ VOUS QUE BAC+10 NE VEUT PAS DIRE PROFESSEUR COMPETENT AU COLLEGE OU LYCEE!

LITTLE DRAGON a écrit le 24 janvier, 2009 à 23:48
COMPAREZ LES FRANCAIS QUI PARLENT L’ANGLAIS OU L’ESPAGNOL AUX AUTRES EUROPEENS QUI LE PARLE EGALEMENT. IL Y A DU BOULOT MES AMIS. REMERCIONS L’EDUCATION NATIONALE!

LITTLE DRAGON a écrit le 24 janvier, 2009 à 23:52
J’AI HONTE!!!

Didier Kropp a écrit le 25 janvier, 2009 à 6:39
@Little Dragon : Pas la peine de crier, on a compris 🙂

Pour ce qui concerne l’enseignement des langues en France, le vrai problùme selon moi n’est pas le niveau des profs.

Le problĂšme est que le systĂšme Ă©ducatif ne demande pas aux Ă©lĂšves de savoir parler une langue Ă©trangĂšre, il leur demande de savoir l’écrire !

LITTLE DRAGON a écrit le 25 janvier, 2009 à 23:44
Par exemple, comparons un asiatique de Hong Kong qui parle l’anglais (LV1) Ă  un français qui parle l’anglais (LV1). Que peut-on constater? Y-a pas photos!!! Pourquoi les Ă©trangers arrivent bien Ă  parler cette langue couramment mais pas les français? Pourtant ce n’est pas leur langue maternelle, n’est-ce pas?

LITTLE DRAGON a écrit le 26 janvier, 2009 à 0:03
Bonsoir Didier,

Je vais rester calme lol
 Comme tous les journalistes, le reportage d’envoyĂ© spĂ©cial a tendance Ă  diriger les tĂ©lĂ©spectateurs et les parents d’élĂšve vers le cĂŽtĂ© nĂ©gatif parce que c’est leur mĂ©tier et je comprends tout Ă  fait. J’appelle ça MUCKRAKING. Si vous comprenez ce mot, vous comprendrez le rĂŽle des journalistes.

Grandem a écrit le 12 avril, 2009 à 7:29
Sans en ĂȘtre tout Ă  fait sĂ»r, je crois que le seul diplĂŽme exigĂ© pour se prĂ©senter aux concours des grandes Ă©coles (les vraies : Polytechnique, Centrale, les Mines,
) est le bac 🙂

On se demande bien quand les Acadomia & co vont vendre des bacheliers bac+0 comme des profs ayant le niveau requis pour se prĂ©senter Ă  l’école Polytechnique

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