Durant quelques annĂ©es, j’ai tenu un blog sur le soutien scolaire et le mĂ©tier de prof indĂ©pendant. Vous trouverez ci-après une copie d’un article.
Choisir un soutien scolaire : quel intervenant ?
Date de parution : 14 juillet 2008
Terminons cette étude relative au choix d’un soutien scolaire.
Après le choix de la formule, celui du prestataire, vient celui de l’intervenant.
Faut-il
- Choisir un étudiant ?
- Choisir un enseignant en activité ?
- Choisir un ami ou un parent “qui s’y connaĂ®t” ?
- Choisir un formateur pour adultes en langues étrangères ?
- Choisir un professionnel indépendant ?
Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Si vous avez retenu comme prestataire un organisme de soutien scolaire, vous n’aurez bien souvent hélas pas le choix : comme je l’avais indiqué dans le billet consacré au choix d’un prestataire, très rares sont les enseignants en activité qui travaillent pour le compte de ces organismes…
Choisir un étudiant
Un Ă©tudiant – si il a la patience nĂ©cessaire – est peut-ĂŞtre l’idĂ©al pour l’aide aux devoirs et le soutien scolaire au collège.
Attention, tous n’ont pas une orthographe irréprochable… et même pour certains les connaissances élémentaires de maths demandées en sixième !
Et si les difficultés sont profondes, peut-être vaut-il mieux une personne possédant une expérience significative avec des élèves de l’âge de votre enfant.
Les plus :
Donner des cours” est une activité traditionnelle des étudiants pour arrondir leurs fins de mois, voire financer leurs études : vous n’aurez que l’embarras du choix pour en trouver un.
Le tarif des étudiants est le plus souvent peu élevé.
Les moins :
Ils manquent souvent du recul nécessaire à une pédagogie efficace.
Très peu acceptent le paiement par chèque emploi service.
En période d’examen, un étudiant sera peut-être beaucoup moins disponible.
Il peut s’instaurer une relation de “grand frère” positive entre l’enfant et l’étudiant. Attention toutefois qu’elle ne devienne pas une relation de copain, voire même d’amitié un peu trop poussée…
Choisir un enseignant en activité ou retraité
L’enseignant est un professionnel de la pédagogie, qui a une double compétence : dans sa matière et dans la pratique de l’enseignement.
Il possède le recul nécessaire, connaît le programme et ses points importants ainsi que les difficultés habituelles des élèves et les méthodes pour les surmonter.
En cas de préparation des grands examens (bac, BTS,…) et en série scientifique, un enseignant est sans nul doute le meilleur choix.
Il ne devrait pas y avoir de problème pour régler un enseignant par chèque emploi service et bénéficier de la réduction d’impôts de 50%.
Cependant, très peu d’enseignants font du soutien scolaire, il est le plus souvent très difficile d’en trouver un.
Choisir un ami ou un parent “qui s’y connaĂ®t”
Ami de la famille ou parent “qui s’y connaît en maths”, peut-être êtes-vous tenté ?
La plupart du temps, ce choix est Ă Ă©viter, essentiellement en raison de la mĂ©connaissance des programmes : ce qu’il a appris vingt ou trente ans auparavant n’est peut-ĂŞtre plus enseignĂ© de la mĂŞme manière., voire plus enseignĂ© du tout !
En langues étrangères, choisir un formateur pour adultes
Dans le cas des cours de langues, les enseignants pour adultes peuvent être très bons pour apprendre à parler une langue étrangère… ce qui ne semble pas essentiel dans le système éducatif français qui insiste beaucoup plus sur la connaissance d’œuvres littéraires et de la grammaire, en particulier au bac !
Comme me l’a dit une amie prof de langue : en France on n’apprend pas aux élèves à parler une langue étrangère… on essaye surtout de leur apprendre à l’écrire, et au final ils ne savent faire ni l’un ni l’autre !
Choisir un professionnel indépendant
À mon avis, le meilleur choix 🙂
S’il est expĂ©rimentĂ©, il possède une connaissance approfondie des programmes, et s’il a choisi ce mĂ©tier il a un don naturel pour la pĂ©dagogie.
Son activitĂ© est lĂ©gale, dĂ©clarĂ©e, agréée par l’État s’il exerce en entreprise individuelle, son salaire ou ses honoraires offrent une rĂ©duction fiscale de 50%.
Cependant, ils sont relativement peu nombreux, souvent très demandĂ©s et il n’est pas rare qu’ils n’aient plus de disponibilitĂ©s aux vacances de la Toussaint…
Commentaires
Prat a écrit le 6 mai, 2014 à 17:48
Bonjour,
Je suis responsable d’une société de cours particuliers et nous agissons depuis le début en tant que prestataire de services. Dès la création, il nous a semblé évident d’un point de vue éthique de choisir le mode prestataire.
En effet, je confirme que les clients pour la plupart ne font que très rarement la distinction des deux modes de fonctionnement. Malheureusement, ils se limitent souvent à l’aspect financier.
Vous avez raison concernant les professeurs également, peu de professeurs de l’éducation nationale travaillent pour ce genre d’organisme comparé au nombres d’étudiants. J’aimerai cependant préciser qu’il n’y a pas juste des profs (capes, agreg) d’un coté et des étudiants de l’autre.
Notre société de cours particuliers met en avant les compétences pédagogiques des jeunes docteurs. Nos élèves sont donc suivis pour la plupart par des docteurs. Ceux-ci sont soit en recherche d’emploi, soit sous contrat mais donnent des cours avec nous par goût de l’enseignement, soit en reconversion vers les métiers de l’enseignement en préparant un capes ou une agrégation.
Cordialement,
JP